«Watership Down», le livre culte de Richard Adams, ressort de son terrier
ROMAN•Prenez deux minutes pour savoir si Watership Down de Richard Adams est le livre qu'il vous faut...Laurent Bainier
L'essentiel
Tous les jours de la semaine, la rédaction de 20 Minutes ou ses lecteurs vous proposent une idée de roman à dévorer ou à offrir. Aujourd’hui, Watership Down de Richard Adams chez Monsieur Toussaint Louverture (544 pages, 21,90€)
Une citation:
« «Depuis cinquante ans, le silence des campagnes a peu à peu disparu. Mais là-haut, sur la colline de Watership Down, le murmure du jour était presque imperceptible.» »
Pourquoi choisir ce livre?
- Parce que l’histoire de Watership Down est si simple que Peter Jackson pourrait en faire une saga de 9 heures : deux lapins quittent leur garenne menacée de destruction pour chercher la terre promise. D’ailleurs Netflix et la BBC tournent actuellement une mini-série tirée du roman.
- Parce que le livre de Richard Adams s’est écoulé à plus de 50 millions d’exemplaires dans le monde depuis 1972 mais qu’il reste méconnu en France.
- Parce que l’auteur nous interdit d’y voir autre chose qu’un roman d’aventure mais il a 96 ans aujourd’hui et on peut courir le risque de s’en tamponner. Libre à nous, donc, d’y lire une remise en cause des totalitarismes, un manifeste en faveur de l’environnement, une réinterprétation de l’Enéide, de l’Odyssée ou de la pub Kisscool.
- Parce qu’on y apprend que le plus grand danger pour un lapin n’est pas de se coincer la patte dans la porte du métro parisien. Passionné de nature, Richard Adams s’est forgé une solide cuniculture gé pour reconstituer le quotidien dans un terrier.
L’essentiel en deux minutes
L’intrigue. Par intuition, goût de l’aventure ou manque d’opportunités professionnelles en interne, une bande de lapins quitte la garenne juste avant que ça ne devienne Colombes. Mais la crise du logement sévit et, dans sa maison, le grand cerf a mis la chaîne sur le loquet. De clapiers infects en dortoirs-mouroirs, les vagabonds vont devoir faire leur trou.
Les personnages. Désolé les Bisounours, mais les Manitou, Cinquain, Noisette et autres noms de pinpins qui peuplent la première version, c’est fini! Dans cette traduction de Pierre Clinquart, les héros de Richard Adams ont tous des blazes à faire le : Holyn, Hazel, Bigwig, Fyveer…
Les lieux. Watership Down, colline anglaise où l’auteur a vécu la majorité de sa vie, est ze place to be pour les bouffeurs de carottes. Peu d’humains, de l’herbe grasse et de l’eau en grande quantité… Prends en de la graine, Jean de Florette : les lapins, c’est pas fait pour la garrigue.
L’époque. Après l’invention des «kataklop» (les engins à moteur dans le sabir des lapins) et avant la condamnation morale de la clope (les «bâtons blancs» qui pullulent dans le récit). Les années 60?
L’auteur. Richard Adams s’est illustré comme haut fonctionnaire britannique et comme auteur à succès. Mais jamais, jamais d’un coup deux lièvres, dit le poète. Aussi fallut-il attendre 1972 pour que le bras droit du ministre de l’Environnement sorte son premier livre, Watership Down, poussé par ses filles à qui il racontait des histoires. Refusé sept fois, le manuscrit a finalement connu un succès hors-norme qu’Adams ne rencontrera plus jamais ensuite, malgré 15 autres livres publiés.
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