"Richie" de Raphaëlle Bacqué chez Grasset (Paris, France)
•en partenariat avec 20minutes.fr
- Auteur : Raphaëlle Bacqué
- Genre : Biographies, mémoires, correspondances...
- Editeur : Grasset, Paris, France
- Prix : 18.00 €
- Date de sortie : 15/04/2015
- GENCOD : 9782246789130
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrie
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
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1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaë
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrie
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans l
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
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Courrier de
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.
Courrier des auteurs le 05/05/2015
1) Le portrait de Raphaëlle Bacqué sera valorisé dans le magnifique mensuel littéraire N°8 destiné aux Libraires de France, et imprimé par Clairefontaine à plus de 10 000 exemplaires
1) Qui êtes-vous ? !
Une femme, européenne, journaliste, dans cet ordre, c'est ainsi que je définirais à grand trait mon identité. Et puis, je m'appelle Raphaëlle...
2) Quel est le thème central de ce livre ?
J'aime raconter, à travers l'itinéraire d'un personnage un peu de notre époque. "Richie" est un de ces "héros" à la fois éternel et moderne, un homme contradictoire, membre de l'élite et voulant la bousculer, créatif et destructeur, homosexuel et marié à une femme. Côté pile, on trouvait Richard Descoings, directeur de l'école du pouvoir (Sciences Po), côté face, "Richie" comme l'appelait les étudiants, un oiseau de nuit amateur de soirée déjantées. Un personnage balzacien et un individu de notre temps.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
J'aime beaucoup le SMS que mon "héros" a envoyé quelques jours avant de prendre l'avion pour New-York où il est mort : "Si l'on s'écrase, la messe aura lieu à Saint Sulpice; Plug and Play au premier rang, Mozart à tue-tête. Rien pour le cancer. Tout pour les fleurs". Cela donne une bonne idée de ce qu'il était : soucieux de la pompe catholique lui qui ne croyait pas en Dieu, militant gay (Plug and Play était l'association de gays de Sciences Po), sensible et provocateur...
4) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un bon livre vous amène à comprendre les caractères qui vous paraissaient pourtant les plus éloignés de vous. Lorsque je raconte la jalousie et l'amour absolu de François de Grossouvre pour Mitterrand (dans "le dernier mort de Mitterrand") ou la dualité de Richard Descoings, deux personnages qui ne ressemblent à aucun autre, j'espère toujours que les lecteurs seront si absorbés dans leur lecture qu'ils auront l'impression de les reconnaître comme des frères en humanité.
5) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
La nuit, le plus souvent, dans un petit bureau que je me suis aménagé dans une soupente, tout en haut de l'atelier que j'habite à Paris. Avec mon chat sur les genoux. Pas de musique. Le silence.
6) Comment vous vient l'inspiration ?
J'ai toujours un ou deux livres de littérature que je lis dans cette période (jamais les mêmes), qui n'ont généralement pas grand chose à voir avec mon sujet, mais qui m'accompagnent. Pour Richie, j'étais avec Edith Wharthon, "chez les heureux du monde", au coeur de la haute société new-yorkaise...
7) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
Mon métier est d'écrire. J'ai toujours voulu être journaliste, au moins depuis l'âge de dix ans.
8) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Lorsque je suis entrée en sixième, ma mère m'a offert les Claudine de Colette. Son style ! Sa fantaisie ! Sa liberté ! A onze ans, je suis tombée amoureuse de Renaud, ce mari séduisant aux tempes grisonnantes qui accompagnait Claudine dans les dîners parisiens et se moquait gentiment de son accent bourguignon. Ensuite, bien sûr, j'ai dévoré Balzac, Proust, Roger Martin du Gard, John le Carré et puis les modernes Carrère, Houellebecq, je pourrais vous en citer des listes entières. Je n'ai jamais eu la télévision. Je lis donc beaucoup. J'ai aussi la chance d'avoir des enfants qui découvrent à leur tour ces grands écrivains classiques et j'adore les relire avec eux. Hier, ma fille qui est en seconde, étudiait un extrait de L'argent de Zola. Quel bonheur de reprendre à haute voix ces chef d'oeuvre...
9) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains ou la littérature ? Pour cette dernière, indéniablement, à comprendre l'humanité et à se comprendre soi-même. Donc tout bonnement à vivre.