"L'homme qui a vu l'homme" de Marin Ledun chez Ombres noires (Paris, France)
en partenariat avec 20minutes.fr
- Auteur : Marin Ledun
- Genre : Policiers
- Editeur : Ombres noires, Paris, France
- Prix : 18.00 €
- Date de sortie : 15/01/2014
- GENCOD : 9782081308084
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Résumé
Marin Ledun confirme, avec L'homme qui a vu l'homme, qu'il est une voix originale du polar français. Il est l'auteur d'une douzaine de romans dont La Guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), Les Visages écrasés (Trophée 813 du roman français ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival international du film policier de Beaune), No more Natalie et Dans le ventre des mères.
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Né en 1975, Marin Ledun est chercheur en sciences sociales. Il s'est intéressé aux nouvelles pathologies liées à l'organisation du travail. Il a déjà publié sept romans qui reflètent, par leur atmosphère et leurs intrigues, l'angoisse, le malaise et la folie propres à notre époque.
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Didier Coviaux de la librairie LE COMPTOIR DES MOTS à PARIS, France
Inspiré d'un fait divers réel datant de 2009, le nouveau roman de Marin Ledun rend compte de la complexité du Pays Basque, région à cheval sur deux pays et poudrière politique qui, si elle fait moins parler d'elle qu'avant à l'échelle nationale, n'en a pourtant pas fini avec ses vieux démons.
Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Agnès Caralp de la librairie JAKIN à BAYONNE, France
En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Didier Coviaux de la librairie LE COMPTOIR DES MOTS à PARIS, France
Inspiré d'un fait divers réel datant de 2009, le nouveau roman de Marin Ledun rend compte de la complexité du Pays Basque, région à cheval sur deux pays et poudrière politique qui, si elle fait moins parler d'elle qu'avant à l'échelle nationale, n'en a pourtant pas fini avec ses vieux démons.
Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Agnès Caralp de la librairie JAKIN à BAYONNE, France
En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Didier Coviaux de la librairie LE COMPTOIR DES MOTS à PARIS, France
Inspiré d'un fait divers réel datant de 2009, le nouveau roman de Marin Ledun rend compte de la complexité du Pays Basque, région à cheval sur deux pays et poudrière politique qui, si elle fait moins parler d'elle qu'avant à l'échelle nationale, n'en a pourtant pas fini avec ses vieux démons.
Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
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En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
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Inspiré d'un fait divers réel datant de 2009, le nouveau roman de Marin Ledun rend compte de la complexité du Pays Basque, région à cheval sur deux pays et poudrière politique qui, si elle fait moins parler d'elle qu'avant à l'échelle nationale, n'en a pourtant pas fini avec ses vieux démons.
Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
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En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
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Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
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En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Didier Coviaux de la librairie LE COMPTOIR DES MOTS à PARIS, France
Inspiré d'un fait divers réel datant de 2009, le nouveau roman de Marin Ledun rend compte de la complexité du Pays Basque, région à cheval sur deux pays et poudrière politique qui, si elle fait moins parler d'elle qu'avant à l'échelle nationale, n'en a pourtant pas fini avec ses vieux démons.
Un thriller explosif, captivant par sa précision documentaire et haletant grâce au style sec et nerveux du romancier le plus engagé de sa génération. Immanquable !
Le choix des libraires : choisi le 29/03/2014 par Agnès Caralp de la librairie JAKIN à BAYONNE, France
En tant que libraire du Pays Basque, j'ai été particulièrement touchée par ce livre qui, reprenant une histoire vraie, nous fait revivre un épisode terrible de l'après-franquisme : une guerre qu'on appelle "sale" où les protagonistes sont des idéalistes basques qui luttent pour leur culture, et des États français et espagnols qui sont main dans la main pour les éliminer...
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
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Courrier des auteurs le 03/04/2014
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
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Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos pe
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
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Courrier des auteurs le 03/04/2014
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Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
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Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnag
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
Courrier des auteurs le 03/04/2014
Vous situez-vous dans une perspective de liberté totale donnée à vos personnages ?
Mes romans partent d'une question, donc à partir de cette question, je vais commencer par construire rapidement la trame ou la manière dont je pourrais décrire, mettre en lumière cette question-là. À ce moment-là, je choisis la trame, et en même temps, il y aura forcément le choix d'un ou deux personnages principaux qui seront à même de porter cette question. Je donne un exemple pour éclairer : dans un roman paru il y a deux ou trois ans, Les visages écrasés - c'est un roman sur la question de la souffrance au travail -, je voulais parler de manière un peu originale et à la fois assez violente, comme c'est le cas dans le roman noir, de la manière dont souffraient les gens dans une entreprise, je voulais donc être dans l'entreprise. Le choix du personnage principal s'est fait dès le début, c'est-à-dire que ça a été le déclic pour pouvoir écrire le roman que je portais depuis un moment : j'ai trouvé ce personnage du médecin du travail, qui devient d'une certaine manière l'enquêteur, puisque le médecin du travail est quelqu'un qui ausculte les corps, connaît tous les salariés, peut mener une enquête dans l'entreprise, mais le médecin du travail est en même temps une salariée de l'entreprise, donc elle est dans l'entreprise et elle peut me la décrire. Je construis à peu près tous mes personnages de cette manière : dès le début, j'ai une note biographique pour moi, qui peut parfois être très longue, sur leur histoire, sur les raisons qui ont fait qu'ils en sont arrivés là, etc., pour avoir des personnages assez cohérents. Ensuite, c'est l'histoire, la manière dont les personnages interagiront entre eux, qui continuera de dessiner. De ce point de vue, il y a une forme d'autonomie du personnage, c'est-à-dire qu'il y a des choses que je ne peux pas maîtriser à l'avance, je n'ai pas un plan détaillé de mon roman, je ne fonctionne pas comme ça. Il y aura donc forcément des surprises, mais qui sont fatalement liées au fait que j'avais mal perçu la psychologie de mes personnages.
Acceptez-vous les personnages tels qu'ils sont, par exemple si l'un d'eux a d'un seul coup des convictions fort éloignées des vôtres ?
Mes personnages sont vraiment là pour servir l'histoire. Je suis un artisan pour écrire une fiction, pour raconter, pour mettre en histoire un phénomène. Peu importe qu'il soit social ou politique : je suis là pour raconter une histoire ; par conséquent, mes personnages servent cette histoire. Je n'ai aucune empathie pour eux. Il y en a quelques-uns que je préfère parce que je m'amuse plus avec eux, mais je n'ai pas d'empathie pour eux. Ils ne reflètent absolument pas mes idées. Peut-être que de manière croisée, si on me connaît, on arrivera à déceler un certain nombre de choses. Mais peu m'importe si mes personnages sont totalement antipathiques du moment qu'ils servent l'histoire. Je ne fais pas de l'autofiction, je ne cherche pas à m'identifier à mes personnages, je ne réfléchis pas au fait que le lecteur puisse s'identifier à eux ; simplement, parfois, il y aura des situations qui feront qu'il y aura plus ou moins de sympathie pour ce personnage-là, ou en tous les cas de l'empathie par rapport à sa souffrance ou à ce qu'il est en train de vivre. Je n'ai pas du tout cette démarche.
(le héros) ? À partir de là, tout un tas de choses en découlent qui sont généralement en lien avec le morceau ou l'album que j'ai en tête. C'est vraiment une sorte d'intuition. Je vais vous donner un exemple : pour mon premier roman paru, qui est en fait le deuxième que j'ai écrit, et qui s'appelle Modus operandi, j'avais en tête une chanson d'un groupe écossais ou anglais, Marillion, «Chelsea Monday», sur un album qui s'appelle «Script for a Jester's Tear». C'est l'histoire d'une apprentie starlette qui est attirée par les paillettes et qui va finir noyée, suicidée dans la Tamise. Ce sont juste quelques mots à la fin de cette chanson qui me placent un univers, une espèce d'ambiance, et c'est cette ambiance qui va me guider.
Vous pouvez écrire à n'importe quelle heure, dans n'importe quel endroit...
J'ai certainement été conditionné par ma thèse de doctorat et mes années de bureau. Comme j'ai une vie de famille par ailleurs, j'écris durant la journée, à des horaires de bureau, on va dire, sauf quand on est en début de parcours d'écriture - puisque ce processus dure un à deux ans pour chaque roman -, ou en fin, quand il y a vraiment une urgence, il faut que je termine, et les idées fusent un peu. Là, je vais déborder : ça va être les week-ends, éventuellement la nuit, etc., mais sinon je suis plutôt classique dans mes horaires d'écriture.
Quand vous êtes en période d'écriture, vous protégez-vous des autres écrivains, vous efforcez-vous de ne rien lire d'autre pour ne pas être influencé ?
Pour ne pas être influencé, cela voudrait dire que je me coupe du monde en fait, parce qu'on ne peut pas se couper que de l'écriture ; il faut alors aussi se couper de la musique, du théâtre, du cinéma, etc. Ҫa c'est vraiment impossible ; au contraire. Mes romans sont très contemporains, donc je suis aussi une éponge de ce qui se passe, et ce que je retranscris est un peu le fruit de tout ça, de toutes mes influences familiales, psychanalytiques, sociologiques, etc., donc aussi tout mon environnement «artistique», littéraire, cinématographique... Ma manière d'approcher le roman est au contraire d'être une éponge, et je lis encore plus quand je suis en période d'écriture, pas du tout pour m'inspirer de ce qui est fait, ce n'est pas une démarche volontaire ; c'est simplement qu'il y a une espèce d'émulation. Je suis vraiment comme ça, le bruit ne me dérange pas, le bruit ou la musique, toutes sortes de bruits, que ce soient des bruits quotidiens ou de la musique, ou des choses un peu plus construites, y compris le bruit littéraire d'une certaine manière, cela ne me dérange pas.
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation
La revue de presse : Michel Abescat - Télérama du 2 avril 2014
Le propos est directement politique, l'enjeu, pédagogique, comme dans tous les romans de Marin Ledun...
Le résultat est passionnant, d'autant plus que la fiction n'est jamais sacrifiée. L'Homme qui a vu l'homme est un remarquable thriller, parfaitement construit et vissé, servi par une écriture aussi sèche que précise. Littérature d'abord.
La revue de presse : François Lestavel - Paris-Match, janvier 2014
Auteur engagé qui frappe toujours là où ça fait mal, Ledun aiguise sa plume pour créer un suspense de chaque instant et mettre en lumière les injustices qui se perpétuent au nom de la lutte contre le terrorisme. Un cri de colère qui ne tombe jamais dans le prêchi-prêcha militant. Sa maîtrise du suspense, la profondeur psychologique de ses personnages - même les pires salauds ont leurs raisons - et son sens du dialogue acéré concourent à la réussite de ce thriller explosif, complexe et passionnant. Accrochez-vous !
La revue de presse : Macha Séry - Le Monde du 13 février 2014
Lauréat de nombreux prix pour ses précédents romans (Les Visages écrasés, La Guerre des Vanités, Modus Operandi), Marin Ledun signe, à 38 ans, une chronique socio-politique à la hauteur de son ambition. Fiction solidement documentée, style sobre, dialogues réalistes, personnages crédibles : tout contribue à huiler une mécanique romanesque aux allures d'engrenage. Pas de parti pris ni de manichéisme dans L'Homme qui a vu l'homme. Mais la découverte, à petits pas, des barbouzeries étouffées au nom de la raison d'Etat, la collusion malsaine de la police et la justice, toute cette guerre sale, tue et ignorée du grand public, qui perpétue les exactions des sinistres groupes antiterroristes de libération ayant sévi au cours des décennies 1980 et 1990. Un roman remarquable.
La revue de presse : Sabrina Champenois - Libération du 6 mars 2014
Marin Ledun s'est inspiré de l'affaire Jon Anza, militant basque mort de façon très suspecte en 2009...
La mortelle volatilisation de Jon Anza a inspiré à Marin Ledun L'Homme qui a vu l'homme : son treizième roman noir, remarquablement équilibré. Ni l'acte citoyen (questionnement sur une mort douteuse) ni la thématique sensible et potentiellement rébarbative, vu le sac de noeuds, ne plombent le récit, aussi sec, rythmé et addictif qu'une bonne série télé...
Marin Ledun n'a pas essayé de rencontrer les proches de Jon Anza. Ils sont venus d'eux-mêmes, lors d'une signature à Saint-Jean-de-Luz. «J'étais mal à l'aise, je leur ai dit que j'avais peur de ne pas être légitime. Ils ont répondu : "Votre roman donne de la légitimité à notre demande." C'était troublant.» Un livre engage son auteur, par translation