"Le bataillon créole : guerre de 1914-1918" de Raphaël Confiant chez Mercure de France (Paris, France)
en partenariat avec 20minutes.fr
- Auteur : Raphaël Confiant
- Genre : Romans et nouvelles - français
- Editeur : Mercure de France, Paris, France
- Prix : 19.80 €
- Date de sortie : 26/09/2013
- GENCOD : 9782715233874
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
Résumé
Parle-moi de «Là-bas» ! Parle-moi surtout-surtout de La Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde ! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front ? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle ?
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Galipoli et aux Dardanelles.
C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le bataillon créole donne la parole à ces hommes et ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère-patrie».
Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l'un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.
La revue de presse : Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 10 octobre 2013
Né au Lorrain (ça ne s'invente pas), ce militant de la créolité donne enfin la parole, dans un roman puissant et terrifiant comme un orgue, à tous les jeunes Martiniquais passés de la plage volcanique de Saint-Pierre à la boue de Verdun, ainsi qu'aux mères, femmes, soeurs, qui les ont attendus dans le port de Fort-de-France où les bateaux ramenèrent, par vagues successives, des gueules cassées, des corps amputés, et des cercueils...
Dans un français créolisé qui est sa marque et son art, sans cesse émaillé de néologismes fulgurants («hautaineté», «esclavitude», «maudition», «macaquerie», «charmanceté»), Raphaël Confiant ne donne pas seulement à entendre la voix, la colère et les pleurs des poilus antillais, il montre aussi la Grande Guerre sous un angle inédit, celui des anciens esclaves appelés par les anciens maîtres à défendre une terre qui leur reste étrangère contre une barbarie dont ils ne connaissent pas les auteurs. On voit par là que «le Bataillon créole» est aussi une tragi-comédie.
La revue de presse : Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 10 octobre 2013
Né au Lorrain (ça ne s'invente pas), ce militant de la créolité donne enfin la parole, dans un roman puissant et terrifiant comme un orgue, à tous les jeunes Martiniquais passés de la plage volcanique de Saint-Pierre à la boue de Verdun, ainsi qu'aux mères, femmes, soeurs, qui les ont attendus dans le port de Fort-de-France où les bateaux ramenèrent, par vagues successives, des gueules cassées, des corps amputés, et des cercueils...
Dans un français créolisé qui est sa marque et son art, sans cesse émaillé de néologismes fulgurants («hautaineté», «esclavitude», «maudition», «macaquerie», «charmanceté»), Raphaël Confiant ne donne pas seulement à entendre la voix, la colère et les pleurs des poilus antillais, il montre aussi la Grande Guerre sous un angle inédit, celui des anciens esclaves appelés par les anciens maîtres à défendre une terre qui leur reste étrangère contre une barbarie dont ils ne connaissent pas les auteurs. On voit par là que «le Bataillon créole» est aussi une tragi-comédie.
La revue de presse : Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 10 octobre 2013
Né au Lorrain (ça ne s'invente pas), ce militant de la créolité donne enfin la parole, dans un roman puissant et terrifiant comme un orgue, à tous les jeunes Martiniquais passés de la plage volcanique de Saint-Pierre à la boue de Verdun, ainsi qu'aux mères, femmes, soeurs, qui les ont attendus dans le port de Fort-de-France où les bateaux ramenèrent, par vagues successives, des gueules cassées, des corps amputés, et des cercueils...
Dans un français créolisé qui est sa marque et son art, sans cesse émaillé de néologismes fulgurants («hautaineté», «esclavitude», «maudition», «macaquerie», «charmanceté»), Raphaël Confiant ne donne pas seulement à entendre la voix, la colère et les pleurs des poilus antillais, il montre aussi la Grande Guerre sous un angle inédit, celui des anciens esclaves appelés par les anciens maîtres à défendre une terre qui leur reste étrangère contre une barbarie dont ils ne connaissent pas les auteurs. On voit par là que «le Bataillon créole» est aussi une tragi-comédie.
La revue de presse : Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 10 octobre 2013
Né au Lorrain (ça ne s'invente pas), ce militant de la créolité donne enfin la parole, dans un roman puissant et terrifiant comme un orgue, à tous les jeunes Martiniquais passés de la plage volcanique de Saint-Pierre à la boue de Verdun, ainsi qu'aux mères, femmes, soeurs, qui les ont attendus dans le port de Fort-de-France où les bateaux ramenèrent, par vagues successives, des gueules cassées, des corps amputés, et des cercueils...
Dans un français créolisé qui est sa marque et son art, sans cesse émaillé de néologismes fulgurants («hautaineté», «esclavitude», «maudition», «macaquerie», «charmanceté»), Raphaël Confiant ne donne pas seulement à entendre la voix, la colère et les pleurs des poilus antillais, il montre aussi la Grande Guerre sous un angle inédit, celui des anciens esclaves appelés par les anciens maîtres à défendre une terre qui leur reste étrangère contre une barbarie dont ils ne connaissent pas les auteurs. On voit par là que «le Bataillon créole» est aussi une tragi-comédie.