"Qui témoignera pour nous ? : Albert Camus face à lui-même" de Paul Audi chez Verdier (Lagrasse, France)
•en partenariat avec 20minutes.fr
- Auteur : Paul Audi
- Genre : Philosophie
- Editeur : Verdier, Lagrasse, France
- Prix : 15.50 €
- Date de sortie : 12/09/2013
- GENCOD : 9782864327295
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
Résumé
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : «Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout.»
Paul Audi a publié, notamment aux éditions Verdier, L'Affaire Nietzsche ; Le Théorème du Surmâle, Lacan selon Jarry et Créer, introduction à l'esth/éthique.
La revue de presse : Roger-Pol Droit - Le Monde du 7 novembre 2013
Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
Au lieu d'ajouter un énième dossier à tous ceux existant sur Camus en politique - très engagé ou pas trop, socialiste ou anarchiste, de gauche ou pas tant que ça, révolté ou révolutionnaire, indigné avant l'heure ou avide de reconnaissance - Paul Audi met au jour ce qui touche Camus au plus intime quand Sartre l'accuse d'être devenu " bourgeois "...
omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
La revue de presse : Robert Maggiori - Libération du 19 septembre 2013
C'est en se faisant philosophe écrivain que Paul Audi, dans Qui témoignera pour nous ?, tente à la fois de «rajeunir l'éclat» de ce que la vie d'Albert Camus «recèle», et de faire voler en éclats l'idée que juger, c'est trancher, qu'être juste, c'est être juge. Qu'on n'imagine surtout pas une «biographie» qui serait complétée par des considérations philosophiques. L'essai de Paul Audi - à entendre moins comme genre éditorial que comme tentative passionnée d'utiliser toutes les ressources de l'intelligence et de la sensibilité pour percer un «secret», ou le trahir - éclaire les arcanes de «ce procès éthique que l'on se résout à s'intenter à soi-même», reconstitue «l'explication avec soi-même», à laquelle Camus s'est livré lorsque, à la parution en 1951 de l'Homme révolté, il a dû subir les attaques d'«embourgeoisement» venues de Sartre, du groupe des Temps modernes, des «staliniens» et des compagnons de route du Parti communiste.
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Au lieu d'ajouter un énième dossier à tous ceux existant sur Camus en politique - très engagé ou pas trop, socialiste ou anarchiste, de gauche ou pas tant que ça, révolté ou révolutionnaire, indigné avant l'heure ou avide de reconnaissance - Paul Audi met au jour ce qui touche Camus au plus intime quand Sartre l'accuse d'être devenu " bourgeois "...
omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
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La revue de presse : Roger-Pol Droit - Le Monde du 7 novembre 2013
Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
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omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
La revue de presse : Robert Maggiori - Libération du 19 septembre 2013
C'est en se faisant philosophe écrivain que Paul Audi, dans Qui témoignera pour nous ?, tente à la fois de «rajeunir l'éclat» de ce que la vie d'Albert Camus «recèle», et de faire voler en éclats l'idée que juger, c'est trancher, qu'être juste, c'est être juge. Qu'on n'imagine surtout pas une «biographie» qui serait complétée par des considérations philosophiques. L'essai de Paul Audi - à entendre moins comme genre éditorial que comme tentative passionnée d'utiliser toutes les ressources de l'intelligence et de la sensibilité pour percer un «secret», ou le trahir - éclaire les arcanes de «ce procès éthique que l'on se résout à s'intenter à soi-même», reconstitue «l'explication avec soi-même», à laquelle Camus s'est livré lorsque, à la parution en 1951 de l'Homme révolté, il a dû subir les attaques d'«embourgeoisement» venues de Sartre, du groupe des Temps modernes, des «staliniens» et des compagnons de route du Parti communiste.
La revue de presse : Roger-Pol Droit - Le Monde du 7 novembre 2013
Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
Au lieu d'ajouter un énième dossier à tous ceux existant sur Camus en politique - très engagé ou pas trop, socialiste ou anarchiste, de gauche ou pas tant que ça, révolté ou révolutionnaire, indigné avant l'heure ou avide de reconnaissance - Paul Audi met au jour ce qui touche Camus au plus intime quand Sartre l'accuse d'être devenu " bourgeois "...
omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
La revue de presse : Robert Maggiori - Libération du 19 septembre 2013
C'est en se faisant philosophe écrivain que Paul Audi, dans Qui témoignera pour nous ?, tente à la fois de «rajeunir l'éclat» de ce que la vie d'Albert Camus «recèle», et de faire voler en éclats l'idée que juger, c'est trancher, qu'être juste, c'est être juge. Qu'on n'imagine surtout pas une «biographie» qui serait complétée par des considérations philosophiques. L'essai de Paul Audi - à entendre moins comme genre éditorial que comme tentative passionnée d'utiliser toutes les ressources de l'intelligence et de la sensibilité pour percer un «secret», ou le trahir - éclaire les arcanes de «ce procès éthique que l'on se résout à s'intenter à soi-même», reconstitue «l'explication avec soi-même», à laquelle Camus s'est livré lorsque, à la parution en 1951 de l'Homme révolté, il a dû subir les attaques d'«embourgeoisement» venues de Sartre, du groupe des Temps modernes, des «staliniens» et des compagnons de route du Parti communiste.
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Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
Au lieu d'ajouter un énième dossier à tous ceux existant sur Camus en politique - très engagé ou pas trop, socialiste ou anarchiste, de gauche ou pas tant que ça, révolté ou révolutionnaire, indigné avant l'heure ou avide de reconnaissance - Paul Audi met au jour ce qui touche Camus au plus intime quand Sartre l'accuse d'être devenu " bourgeois "...
omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
La revue de presse : Robert Maggiori - Libération du 19 septembre 2013
C'est en se faisant philosophe écrivain que Paul Audi, dans Qui témoignera pour nous ?, tente à la fois de «rajeunir l'éclat» de ce que la vie d'Albert Camus «recèle», et de faire voler en éclats l'idée que juger, c'est trancher, qu'être juste, c'est être juge. Qu'on n'imagine surtout pas une «biographie» qui serait complétée par des considérations philosophiques. L'essai de Paul Audi - à entendre moins comme genre éditorial que comme tentative passionnée d'utiliser toutes les ressources de l'intelligence et de la sensibilité pour percer un «secret», ou le trahir - éclaire les arcanes de «ce procès éthique que l'on se résout à s'intenter à soi-même», reconstitue «l'explication avec soi-même», à laquelle Camus s'est livré lorsque, à la parution en 1951 de l'Homme révolté, il a dû subir les attaques d'«embourgeoisement» venues de Sartre, du groupe des Temps modernes, des «staliniens» et des compagnons de route du Parti communiste.
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Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
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omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
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La revue de presse : Roger-Pol Droit - Le Monde du 7 novembre 2013
Camus s'est réinventé après les critiques dévastatrices de Sartre, en 1951. Le bel essai du philosophe Paul Audi montre comment...
Au lieu d'ajouter un énième dossier à tous ceux existant sur Camus en politique - très engagé ou pas trop, socialiste ou anarchiste, de gauche ou pas tant que ça, révolté ou révolutionnaire, indigné avant l'heure ou avide de reconnaissance - Paul Audi met au jour ce qui touche Camus au plus intime quand Sartre l'accuse d'être devenu " bourgeois "...
omment faire pour que l'humanité devienne capable de coexistence, voire de solidarité, sans recourir sans cesse aux catégories du tribunal ? Que serait une justice sans jugement ? En 1947, Artaud enregistrait Pour en finir avec le jugement de Dieu. Camus se demande comment en finir avec celui des hommes. La question le taraude, mais son ampleur inévitablement le déborde. C'est pourquoi, sans quitter Camus de vue, la seconde moitié du livre de Paul Audi entame, sous la forme d'un dialogue, une exploration de ce vaste problème, en convoquant tour à tour Lacan, Nietzsche, Günther Anders et d'autres. Cette réflexion de fond sur l'éthique et la place du jugement dans les relations humaines est aussi exigeante que passionnante. A partir de Camus, mais au-delà de lui, comme il l'a fait à partir de Rousseau, de Nietzsche, de Gary, et au-delà d'eux, Paul Audi poursuit l'élaboration d'une pensée qui figure sans conteste parmi les plus originales de notre époque.
La revue de presse : Robert Maggiori - Libération du 19 septembre 2013
C'est en se faisant philosophe écrivain que Paul Audi, dans Qui témoignera pour nous ?, tente à la fois de «rajeunir l'éclat» de ce que la vie d'Albert Camus «recèle», et de faire voler en éclats l'idée que juger, c'est trancher, qu'être juste, c'est être juge. Qu'on n'imagine surtout pas une «biographie» qui serait complétée par des considérations philosophiques. L'essai de Paul Audi - à entendre moins comme genre éditorial que comme tentative passionnée d'utiliser toutes les ressources de l'intelligence et de la sensibilité pour percer un «secret», ou le trahir - éclaire les arcanes de «ce procès éthique que l'on se résout à s'intenter à soi-même», reconstitue «l'explication avec soi-même», à laquelle Camus s'est livré lorsque, à la parution en 1951 de l'Homme révolté, il a dû subir les attaques d'«embourgeoisement» venues de Sartre, du groupe des Temps modernes, des «staliniens» et des compagnons de route du Parti communiste.