"Il faut beaucoup aimer les hommes" de Marie Darrieussecq chez POL (Paris, France)

"Il faut beaucoup aimer les hommes" de Marie Darrieussecq chez POL (Paris, France)

en partenariat avec 20minutes.fr

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  • Auteur : Marie Darrieussecq
  • Genre : Romans et nouvelles - français
  • Editeur : POL, Paris, France
  • Prix : 18.00 €
  • Date de sortie : 22/08/2013
  • GENCOD : 9782818019245

Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.

Cameroun

Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.


Résumé

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l'homme est noir. «C'est quoi, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?» La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c'est quoi, l'Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C'est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa «tribu» à elle, où tout le monde était blanc.
L'homme qu'elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d'Au coeur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu'au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de «je ntem moi non plus».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de clichés qui entoure les couples qu'on dit «mixtes». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage chaotique, peut-être parce qu'on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 au Pays Basque. Elle est écrivain et psychanalyste. Elle vit plutôt à Paris.

Le choix des libraires : choisi le 20/09/2013 par Clo Brion de la librairie VANDROMME à LES VANS, France

Il faut beaucoup aimer les hommes....Beaucoup, beaucoup. Et pour Solange, cette jeune et belle actrice française, star d'Hollywood, cette phrase va prendre un sens brûlant. Foudroyée par sa rencontre lors d'une soirée chez George (Clooney, bien sûr) avec un homme, mais noir, («et alors ?») divinement beau, souvent elliptique, tendu par son ambitieux projet de réaliser un film en Afrique et de se faire un nom avec son nom venu de loin, Kouhouesso. Commence pour elle l'attente, vertigineuse, dans le désir de lui, de ce corps, de cette peau sur laquelle est inscrite l'énigme du masculin. Elle le suivra, dans d'extrêmes conditions, jusqu'au Coeur des ténèbres entre les lignes de Conrad, sur un continent africain dont l'Homme, pour certain «n'est pas assez entré dans l'Histoire...» et pour d'autres, reste un mystère fantasmagorique entouré de grigris.
Un roman subtil sur l'extase amoureuse déclinée en noir et blanc, vraiment, puissant-puissant.

VANDROMME

Le choix des libraires : choisi le 20/09/2013 par Clo Brion de la librairie VANDROMME à LES VANS, France

Il faut beaucoup aimer les hommes....Beaucoup, beaucoup. Et pour Solange, cette jeune et belle actrice française, star d'Hollywood, cette phrase va prendre un sens brûlant. Foudroyée par sa rencontre lors d'une soirée chez George (Clooney, bien sûr) avec un homme, mais noir, («et alors ?») divinement beau, souvent elliptique, tendu par son ambitieux projet de réaliser un film en Afrique et de se faire un nom avec son nom venu de loin, Kouhouesso. Commence pour elle l'attente, vertigineuse, dans le désir de lui, de ce corps, de cette peau sur laquelle est inscrite l'énigme du masculin. Elle le suivra, dans d'extrêmes conditions, jusqu'au Coeur des ténèbres entre les lignes de Conrad, sur un continent africain dont l'Homme, pour certain «n'est pas assez entré dans l'Histoire...» et pour d'autres, reste un mystère fantasmagorique entouré de grigris.
Un roman subtil sur l'extase amoureuse déclinée en noir et blanc, vraiment, puissant-puissant.


Le choix des libraires : choisi le 20/09/2013 par Clo Brion de la librairie VANDROMME à LES VANS, France

Il faut beaucoup aimer les hommes....Beaucoup, beaucoup. Et pour Solange, cette jeune et belle actrice française, star d'Hollywood, cette phrase va prendre un sens brûlant. Foudroyée par sa rencontre lors d'une soirée chez George (Clooney, bien sûr) avec un homme, mais noir, («et alors ?») divinement beau, souvent elliptique, tendu par son ambitieux projet de réaliser un film en Afrique et de se faire un nom avec son nom venu de loin, Kouhouesso. Commence pour elle l'attente, vertigineuse, dans le désir de lui, de ce corps, de cette peau sur laquelle est inscrite l'énigme du masculin. Elle le suivra, dans d'extrêmes conditions, jusqu'au Coeur des ténèbres entre les lignes de Conrad, sur un continent africain dont l'Homme, pour certain «n'est pas assez entré dans l'Histoire...» et pour d'autres, reste un mystère fantasmagorique entouré de grigris.
Un roman subtil sur l'extase amoureuse déclinée en noir et blanc, vraiment, puissant-puissant.


Le choix des libraires : choisi le 20/09/2013 par Clo Brion de la librairie VANDROMME à LES VANS, France

Il faut beaucoup aimer les hommes....Beaucoup, beaucoup. Et pour Solange, cette jeune et belle actrice française, star d'Hollywood, cette phrase va prendre un sens brûlant. Foudroyée par sa rencontre lors d'une soirée chez George (Clooney, bien sûr) avec un homme, mais noir, («et alors ?») divinement beau, souvent elliptique, tendu par son ambitieux projet de réaliser un film en Afrique et de se faire un nom avec son nom venu de loin, Kouhouesso. Commence pour elle l'attente, vertigineuse, dans le désir de lui, de ce corps, de cette peau sur laquelle est inscrite l'énigme du masculin. Elle le suivra, dans d'extrêmes conditions, jusqu'au Coeur des ténèbres entre les lignes de Conrad, sur un continent africain dont l'Homme, pour certain «n'est pas assez entré dans l'Histoire...» et pour d'autres, reste un mystère fantasmagorique entouré de grigris.
Un roman subtil sur l'extase amoureuse déclinée en noir et blanc, vraiment, puissant-puissant.


Le choix des libraires : choisi le 20/09/2013 par Clo Brion de la librairie VANDROMME à LES VANS, France

Il faut beaucoup aimer les hommes....Beaucoup, beaucoup. Et pour Solange, cette jeune et belle actrice française, star d'Hollywood, cette phrase va prendre un sens brûlant. Foudroyée par sa rencontre lors d'une soirée chez George (Clooney, bien sûr) avec un homme, mais noir, («et alors ?») divinement beau, souvent elliptique, tendu par son ambitieux projet de réaliser un film en Afrique et de se faire un nom avec son nom venu de loin, Kouhouesso. Commence pour elle l'attente, vertigineuse, dans le désir de lui, de ce corps, de cette peau sur laquelle est inscrite l'énigme du masculin. Elle le suivra, dans d'extrêmes conditions, jusqu'au Coeur des ténèbres entre les lignes de Conrad, sur un continent africain dont l'Homme, pour certain «n'est pas assez entré dans l'Histoire...» et pour d'autres, reste un mystère fantasmagorique entouré de grigris.
Un roman subtil sur l'extase amoureuse déclinée en noir et blanc, vraiment, puissant-puissant.

La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.

Nicolas Sarkozy

La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.


La revue de presse : Valérie Trierweiler - Paris-Match, septembre 2013

Marie Darrieussecq se serait-elle assagie ? Ou plutôt son héroïne, Solange, aurait-elle été rattrapée par la maturité ? Solange, celle-là même qui, adolescente, nous faisait presque rougir par le récit cru de ses découvertes et exploits sexuels. C'était dans «Clèves», le précédent roman de Darrieussecq paru en 2011. Solange est devenue femme et vedette de ­cinéma...
La mécanique amoureuse est enclenchée, l'écrivain en ­démonte le mouvement. Dans le même temps se bousculent les questions sur leur différence. Elle est blanche, il est noir. Solange ne cesse de s'interroger sur ce qui, dans leur relation, relève de cette dissemblance...
Marie Darrieussecq ­surprend avec ce roman plus sentimental que les précédents. Mais elle reste un écrivain engagé et le prouve.

La revue de presse : Marion Cocquet - Le Point du 14 novembre 2013

Marie Darrieussecq a reçu mardi le prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (P.O.L.), roman brûlant sur la passion de deux amants, une Blanche et un Noir...
Marie Darrieussecq, ici, décrit moins le désir qu'elle n'en fait la matière même d'un roman qui interroge, le temps de l'enfantement d'un film, l'exotisme terrible des amours qui débutent. Une bête histoire d'amour au plus noble sens du terme, et du meilleur calibre.

La revue de presse : Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, novembre 2013

Ce qui intéresse Darrieussecq, c'est de mettre en scène, à travers l'obsession qui ronge son héroïne, le doute, l'angoisse de l'attente amoureuse, toujours pleine, toujours nerveuse, malheureuse car fatalement solitaire. On passera de Hollywood à l'Afrique, on y croise Vincent Cassel et George (Clooney), dans un roman qui nous tient constamment en haleine grâce à un suspense digne d'un roman noir. Darrieussecq nous entraîne dans le monde des faux-semblants du cinéma pour mettre parfaitement en scène l'illusion amoureuse. Une réussite.

La revue de presse : Eric Aeschimann - Le Nouvel Observateur du 5 septembre 2013

Dans un roman postcolonial situé entre Hollywood et le Cameroun, l'auteur de "Truismes" s'interroge sur les clichés raciaux...
Ils sont glamour, émancipés, en principe libérés du passé. Et pourtant, leur relation va être envahie par les cadavres du colonialisme. Une phrase le dit très bien : «Ils héritaient de siècles de mains coupées, de coups de fouet et de déportation.»...
Le tournage au Cameroun est le clou du livre...
Dans une centaine de pages à couper le souffle, elle décrit le combat de l'équipe contre cette forêt moite et proliférante qui fut le théâtre du crime occidental. Jungle fever, dit-on en anglais pour désigner l'attraction entre personnes de races différentes. Jungle métaphorique ou réelle ?

La revue de presse : Muriel Steinmetz - L'Humanité du 19 septembre 2013

Marie Darrieussecq invente le tournage difficile d'un film en pleine jungle à partir d'Au coeur des ténèbres, 
de Conrad...
Le début du roman est voué à la passion dévorante de Solange pour Kouhouesso. Marie Darrieussecq dépasse assez vite les clichés sur l'amour mixte...
Dans la seconde partie du livre - où se trouvent les plus belles pages, de loin - Marie Darrieussecq use d'un ton épique fascinant pour décrire les mille mésaventures d'une équipe de tournage désireuse de réaliser, dans la jungle, « un vrai film en costumes ». La forêt  ? « Le mot lui-même est inefficace », écrit Marie Darrieussecq. « Une sorte de haie monstrueuse. » Pendant ce temps, « l'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. Le désir qui est une des formes de l'enfer. »...
Marie Darrieussecq, sans avoir l'air d'y toucher, a inventé une fiction qui dame très fort le pion à la réalité. On dirait que cette histoire d'amour impossible dans une nature digne du Douanier Rousseau offre un scénario tout près pour inscrire le cinéma dans le cinéma.

La revue de presse : Sébastien Lapaque - Le Figaro du 12 septembre 2013

Mêlant l'amour, Hollywood et l'Afrique, Marie Darrieussecq à l'inspiration papillonnante tient son sujet dans son roman Il faut beaucoup aimer les hommes...
Après 150 pages américaines, l'imagination de ­Marie Darrieussecq se délocalise et l'histoire se poursuit à Paris puis au Cameroun, où Kouhouesso a commencé le tournage de son film sur les rives du fleuve Ntem. Les pages africaines d'Il faut beaucoup aimer les hommes(pp.203-295) sont les plus belles. On y voit la fièvre et la folie s'emparer de l'équipe du film, comme à l'occasion des tournages amazoniens de Werner Herzog. De bout en bout, l'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.

La revue de presse : Marianne Payot - L'Express, août 2013

Pas de chocolat à Hollywood, mais du champagne, beaucoup de champagne, et des ondes. Magnétiques, comme celles que dégage l'acteur Kouhouesso, avec sa gueule de Jedi impassible, et qui aimantent dans l'instant la jolie comédienne française Solange lors d'une soirée chez George (Clooney). En quelques lignes, Marie Darrieussecq dresse le décor. La romance peut commencer. Ou plutôt l'attente...
"Il faut beaucoup aimer les hommes [...]. Sans cela, ce n'est pas possible de les supporter" : c'est peu dire que la sentence de Marguerite Duras prend du relief dans ce 14e -et subtil- récit de la romancière basque.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 22 août 2013

C'est de quête que nous parle Marie Darrieussecq, évoquant celle de Marlow parti sur les traces de Kurtz. Solange s'éprouve pour se connaître, femme, blanche, certes, mais encore ? Kouhouesso, quant à lui, cherche moins à retrouver ses origines qu'à s'affirmer comme réalisateur dans une industrie hollywoodienne où les Noirs sont rarement aux commandes. Pour cela, cependant, il doit donc insidieusement repasser par la case départ. Et, comme pour mesurer l'ampleur des malentendus touchant l'Afrique, Marie Darrieussecq a la bonne idée de nous redonner à entendre le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, souvenez-vous : " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. " Car le stéréotype se construit à présent dans le discours politique et, ce roman le prouve, la littérature demeure notre meilleure arme pour le dynamiter.

La revue de presse : Fabienne Pascaud - Télérama du 21 août 2013

Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant. Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès, Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive...
Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : «Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.»...
C'est cette angoisse du masculin et ce désir du masculin, toujours si étranger pour une femme, qu'il soit noir ou blanc, qu'explore admirablement la romancière. L'altérité radicale renvoie alors à ce qu'être femme veut dire. Sans désespérance.

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