Femina, Médicis, Goncourt, Renaudot, Interallié… Pas moins de cinq prix littéraires sont décernés la première semaine de novembre. Cinq prix pour cinq chefs-d’œuvre? Pas sûr. Cinq prix pour cinq meilleures ventes, c’est certain. Selon une étude de l’institut GFK du 5 novembre, un roman qui obtient le prix Goncourt se vendrait par exemple neuf fois plus qu’un autre. Sept fois plus pour le prix Renaudot. La rentrée littéraire générerait à elle seule plus d’1,3 million de ventes.

De quoi booster le marché du livre… ou le pourrir, selon les détracteurs des prix littéraires. Compromissions, cadeaux aux grands éditeurs, farce répétitive qui consacre chaque année «le scandaleux, le jeune prodige, le vieux qui revient et qui a encore du talent», les critiques ne sont pas nouvelles. Dont la principale et sans doute la plus éloquente: les romans primés plaisent-ils vraiment au public?

>> Suivez-vous les recommandations des jurys littéraires, des libraires ou des éditeurs pour choisir vos lectures? Vous avez déjà acheté un roman primé et avez été déçu? Vous estimez que l’expertise du jury est toujours un gage de qualité? Vous ne vous fiez jamais aux prix décernés?

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