Moins d'arrêts pour raison de sécurité. Depuis le début de la semaine, le gouvernement français est en pourparlers avec ses homologues britanniques et belges pour évoquer le sort des dessertes de Lille et de Calais-Frethun sur le trajet de l'Eurostar entre Bruxelles et Londres. La Grande-Bretagne a demandé, en décembre, à la SNCF, de cesser ses escales dans les deux gares nordistes.

C'est un reportage de la BBC, daté du 9 décembre, qui a déclenché le signal d'alarme outre Manche. Un journaliste, muni d'un billet Bruxelles-Lille est parvenu, sans aucun contrôle, à rallier la capitale belge à Londres. Or, la Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie de l'espace Schengen (voir encadré), exige un renforcement des contrôles pour entrer sur son territoire. Un casse-tête puisque les contrôles sont allégés entre la Belgique et la France.

«C'est un faux problème»

«Nous sommes pris en sandwich entre deux logiques qui se défendent, explique le ministère des Transports. Nous avons demandé, lundi, au gouvernement britannique de négocier pour trouver une solution.» «C'est un faux problème, assure Arnaud Vanhelle, de l'association d'usagers de la ligne Lille-Bruxelles. Les contrôles sont très importants avec une quinzaine de policiers à chaque fois.»

La maire de Frethun, Catherine Fournier, qui se bat depuis des mois pour conserver son arrêt, a fait part hier de propositions au ministère des Transports. «Les contrôles de tous les Eurostar pourraient être effectués en gare de Calais-Frethun, explique-t-elle. Une gendarmerie avait été construite en 1994 dans la commune dans cette optique.» Et un terrain est même disponible pour les douanes britanniques.