Une nouvelle allure pour les terrasses lilloises
Ville Un accord a enfin été trouvé, hier, entre cafetiers et municipalitéGabriel Thierry
Les 700 terrasses lilloises vont changer d'ère. Hier soir, commerçants et élus ont enfin signé la charte des terrasses, sur l'ouvrage depuis plus de deux ans. L'accord s'est conclu dans la douleur, et les négociations se sont poursuivies jusqu'à la dernière minute. « On a obtenu des choses, mais il y a encore deux terrasses d'établissements qui posent problème », confiait Dany Deleval, présidente régionale de l'union des métiers et industries de l'hôtellerie (UMIH).
Principal et dernier point de discorde, le passage entre la Grand-place et la place Rihour, où des restaurateurs avaient monté des terrasses « en dur », interdites. « Il y en avait une trentaine et il fallait sortir de l'illégalité », plaide Jacques Richir (MoDem), adjoint au cadre de vie. Avec la nouvelle charte, l'espace dévolu aux terrasses dans cette rue va être réduit. « Le passage est difficile en braderie et à Noël, admet Maximilien Vanpeperstraete, maître d'hôtel à la brasserie Flore, qui a calculé une perte de 40 couverts par service. Mais l'argument donné, pour que ça devienne un lieu de rencontre, m'a amusé ».
Des façades apparentes
Sur les sept sites choisis par la ville, qui vont de la rue de Béthune à la gare en passant par la Grand-place, les nouvelles terrasses vont être montées d'ici à mars. « Tout ne peut pas démarrer au 1er janvier, car il n'y a pas assez de matériel », souligne Jacques Mutez (PRG), adjoint au commerce. En clair, les nouveaux paravents transparents et les parasols risquent d'être en rupture de stock. Ces derniers feront quatre mètres de côté, de couleur grès, comme sur la Grand-place, ou brique et bordeaux. « Les façades seront apparentes, comme pour Lille 3000 », s'enthousiasme Claude Sohet, président de la fédération du commerce. Mais cette fois-ci, elles devraient rester découvertes plus longtemps.