La dentelle de Caudry creuse le sillon du hi-tech
C'est l'alliance de la tradition et de la haute technologie. Une semaine après le classement à l'Unesco de la dentelle d'Alençon, la société Scaltex, jeune filiale des dentelliers nordistes Jean Bracq et Solstiss (C...C'est l'alliance de la tradition et de la haute technologie. Une semaine après le classement à l'Unesco de la dentelle d'Alençon, la société Scaltex, jeune filiale des dentelliers nordistes Jean Bracq et Solstiss (Caudry), inaugure aujourd'hui sa nouvelle machine à « écailler » la dentelle au laser. Un équipement inédit de dix mètres de long et de quatorze tonnes qui a nécessité près de quatre années de développement, et un million d'euros d'investissement. Son rôle : examiner la dentelle au scanner pour couper, dans la foulée, les petits bouts de fils restants sur les bordures. « Il s'agit d'une première mondiale », assure-t-on chez Scaltex.
Habitués à innover
Ces opérations de finition étaient jusqu'à présent réalisées manuellement par des visiteuses et des écailleuses. Selon la société, les dix ouvrières concernées ont toutes été réintégrées à un autre poste dans l'une des filiales. La machine, financée en partie (27%) par l'antenne régionale de la banque de l'innovation (Oséo), ne devrait d'ailleurs pas servir qu'à un seul opérateur : l'ambition de Scaltex est de travailler pour l'ensemble de la filière à Caudry (une demie-douazine de dentelliers). À la fin des années 1990, la société Jean Bracq s'était déjà illustrée en « informatisant » le pilotage de ses métiers à tisser « Leavers ».T. B.