Michel Quint Enseignant à Roubaix et écrivain, il sort un nouveau roman
Michel Quint, vingt-deuxième©2006 20 minutes
Michel Quint, vingt-deuxième
Dès demain, le dernier opus de l'écrivain nordiste, L'espoir d'aimer en chemin (editions Joëlle Losfeld) sera dans les librairies
Un roman dans lequel le personnage principal, un marionnettiste qui distrait des enfants à l'hôpital, fait la connaissance d'un adolescent plongé dans le coma
Et il lui raconte son histoire : la disparition de sa mère, le tête-à-tête avec son père
« Je ne fais surtout pas de leçon de morale dans mes romans
Si je milite, c'est pour l'humanité
Je suis un amoureux de l'homme
» Aucune trace d'autobiographie non plus dans ce récit, si ce n'est qu'il se déroule dans la région où il est né et a toujours vécu
« C'est une région digne, traversée par les guerres, où ça travaille et où il n'y a pas de frime
» Après une licence de lettres classiques et une maîtrise d'études théâtrales à Lille, Michel Quint a fait le Conservatoire avant de devenir régisseur pour des troupes d'amateurs
Il publie sa première pièce de théâtre en 1978 et son premier roman en 1984, avant d'être révélé au grand public en 2000 avec le succès d'Effroyables Jardins, traduit dans dix-huit pays, adapté au cinéma et grâce auquel il obtient le prix Ciné-Roman en 2001
« Les prix ne sont pas très importants
L'essentiel, c'est de rencontrer un lectorat le plus vaste possible, explique-t-il
La littérature, c'est quelque chose qui aide à regarder le monde
La jeune génération qui a moins lu sera moins lucide
» Une jeune génération à qui il enseigne le théâtre et les lettres en tant que professeur à temps partiel dans un lycée général de Roubaix
Il délaisse pour l'occasion sa « fonction » d'écrivain
« Ce sont deux choses différentes et je ne les mélange pas
J'apporte à mes élèves l'amour de la littérature et de la lecture
» Une courroie de transmission pour ce lecteur assidu dont les étagères du domicile sont garnies de quelque 5 000 livres
« Depuis tout petit, je lis beaucoup, et adolescent j'écrivais déjà des nouvelles
J'ai toujours quelque chose sur le feu
Je ne peux pas m'empêcher d'écrire
» Pour le plus grand bonheur des ses lecteurs
Fanny Bertrand Photo : Olivier Touron