Lille : La procédure de dissolution de l’association d’ultradroite La Citadelle enclenchée
ULTRADROITE•Cette procédure lancée il y a « quelques jours » intervient après la dissolution mercredi en Conseil des ministres d’un autre groupuscule, la Division Martel20 Minutes avec AFP
La procédure de dissolution de l’association d’ultradroite lilloise La Citadelle a été enclenchée, a appris l’AFP vendredi de source proche du dossier. Cette procédure lancée il y a « quelques jours », selon la source proche du dossier, intervient après la dissolution mercredi en Conseil des ministres d’un autre groupuscule d’ultradroite, la Division Martel.
Aurélien Verhassel, un dirigeant de l’association La Citadelle qui gère le bar lillois du même nom, a indiqué à l’AFP vendredi avoir reçu des documents des autorités. L’association peut maintenant répondre aux griefs des autorités, comme le permet la procédure de dissolution qui obéit aux règles du contradictoire.
« Il n’y a aucun fondement juridique à tout cela », a assuré Verhassel, par ailleurs ex-membre du groupe dissous Génération identitaire. Il a annoncé une conférence de presse lundi à Paris en présence de ses avocats.
Fermeture contestée
Gérald Darmanin avait déjà demandé – et obtenu – en février l’interdiction d’une soirée polémique au sein de La Citadelle, intitulée « Qu’ils retournent en Afrique », en référence aux propos tenus dans l’hémicycle par le député RN Grégoire de Fournas.
Siège de l’ultradroite lilloise, le bar La Citadelle a été fermé mi-février par la mairie, mais la justice administrative l’avait autorisé à rouvrir fin février, estimant que la ville n’avait pas respecté la procédure adéquate.
Après la soirée interdite, le parquet de Lille a ouvert le 13 février une enquête pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie ou la race ». L’établissement, ouvert en 2016, se présente comme un « bar patriote » et une « maison de l’identité ».
Un groupe lyonnais bientôt dissous
La dissolution de la Division Martel avait été proposée le 28 novembre par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, peu après une manifestation de l’ultradroite aux allures d’expédition punitive à Romans-sur-Isère (Drôme) en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol.
Le ministre avait également évoqué deux autres groupuscules d’ultradroite à dissoudre, sans les nommer. Outre La Citadelle, Les Remparts, implanté à Lyon, est l’autre groupe bientôt visé par une dissolution, selon une autre source proche du dossier.
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