A partir de mardi, les usagers de la route circulant autour de l’agglomération de Béthune, dans le Pas-de-Calais, auront des chances de voir leurs trajets quotidiens perturbés par des personnes en gilets jaunes. Non, il ne s’agira pas de manifestants contre la réforme des retraites mais d’enquêteurs mandatés par l’Etat. Explications.

Du 21 mars au 29 juin, en différents points du réseau routier béthunois, ces enquêteurs seront postés pour arrêter entre 5 et 30 % des véhicules se présentant à eux. S’il n’est pas question ici de vous reprocher une infraction au Code de la route, ils seront en revanche armés d’un questionnaire sur vos habitudes de déplacement : « origines et destinations des déplacements, le nombre de personnes transportées, le motif de déplacement, le type de véhicule utilisé et son ancienneté, la présence d’un chargement, ou encore l’énergie utilisée ».

Des questions intrusives, mais utiles

Et si les questions posées vous semblent un peu trop intrusives, sachez que les réponses seront anonymes et que c’est en partie sur le résultat de cette enquête que se jouera l’avenir de vos mobilités pour les 15 prochaines années. En effet, selon la préfecture, qui organise cette opération, cette étude doit servir à « orienter les politiques publiques d’aménagement et de développement de la mobilité décarbonée ». Autrement dit, les investissements des collectivités dans les infrastructures routières, les transports en commun, les aménagements cyclables…

Bien entendu, le territoire couvert sera plus large que l’agglomération de Béthune. Les territoires de Lille et de Lens seront ciblés entre 2024 et 2025.