Vendredi, en conseil municipal de Lille, les modalités tarifaires de l’extension de la zone de stationnement payant ont été précisées. Ainsi, dès le printemps prochain, il ne sera plus possible de se garer gratuitement, en semaine, dans deux nouveaux quartiers de Lille. Une rentrée d’argent à venir qui devrait faire du bien aux finances de la ville, plombées par l’inflation et le coût de l’énergie. Pour autant, cette nouvelle source de recettes ne sera pas prise en compte dans le budget municipal primitif de 2023.

Les habitants ou les personnes qui travaillent dans les quartiers lillois de Vauban et de Wazemmes n’y couperont pas, dès le printemps 2023, ils devront mettre une pièce dans un horodateur pour ne pas risquer une amende. Le principe, entériné fin septembre, est désormais agrémenté d’un cadre tarifaire précis pour les résidents et les professionnels. Pour ces derniers, les prix vont de 4 euros la journée à 300 euros pour un an. Pour les résidents, les tarifs sont compris entre 2 euros la journée et 250 euros l’année avec des modulations à la semaine, au mois ou au trimestre. La ville instaure aussi des « tarifs solidaires résidents » en fonction des revenus fiscaux.

Une place rapporte en moyenne 954 euros par an

Tout cela va générer de l’argent, que ce soit par le paiement des abonnements, par les horodateurs ou par la facturation de forfaits post-stationnement (FPS) pour ceux qui se garent sans mettre de ticket. Mais combien ? Difficile de le savoir, la municipalité elle-même n’ayant pas fait de projection : « Nous ne faisons pas l’extension de la zone de stationnement pour l’argent, mais pour mieux partager l’espace public entre les usagers », assure à 20 Minutes Audrey Linkenheld, première adjointe au maire. D’ailleurs, dans la ligne « recettes de stationnement » du budget primitif 2023, c’est le chiffre de 9,4 millions d’euros qui sera inscrit, « le même montant qu’en 2022 », précise l’élue.

A ce jour, il existe 10.061 place de stationnement payant, dans les quartiers de Lille-centre et Vieux Lille, qui rapportent 9,4 millions par an, soit une moyenne de 954 euros par place. Sachant que les 8 autres quartiers de la ville se répartissent 57.500 places gratuites en voirie, en schématisant à l’extrême, on arrive au chiffre de 54,3 millions de recettes supplémentaires en étendant le stationnement payant à toute la ville. Donc, pour 2023, cela ferait environ 13,5 millions pour les quartiers de Wazemmes et de Vauban. De quoi combler les 12 millions d’euros de hausse de charges énergétiques de la ville en 2023.