C’est toujours la galère dans les TER des Hauts-de-France

Hauts-de-France : C’est toujours la galère dans les TER

TRANSPORTSMalgré les coups de pression de la Région et du gouvernement, la SNCF ne parvient toujours pas à offrir un service normal aux usagers du réseau TER des Hauts-de-France
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Engagé à la Toussaint, le plan de transport adapté pour le service TER des Hauts-de-France n’a toujours pas de date de fin.
  • Lundi, la SNCF a néanmoins pu ajouter 17 trains, faisant passer le nombre de suppressions planifiées de 136 à 119.
  • Il faudra encore attendre un mois avant d’espérer une amélioration du service avec un ajout de 21 trains.

Rien n’y fait, la SNCF n’est toujours pas capable d’offrir un service de trains régionaux normal aux habitants des Hauts-de-France. D’ailleurs, le plan de transport adapté (PTA), mis en place à l’occasion des vacances de la Toussaint, est toujours en vigueur aujourd’hui, même s’il a été légèrement modifié. Pour le président de la Région, Xavier Bertrand, peu importent les annonces du transporteur ferroviaire, ce qu’il veut, c’est un « calendrier concret de retour à la normale ».

Depuis lundi, ce ne sont plus 136 trains qui sont supprimés quotidiennement dans le cadre du PTA, mais « seulement » 119. De l’aveu même de la SNCF, on ne passera sous la barre de 100 que dans un mois, le 12 décembre. Sauf qu’à ces suppressions planifiées, il faut ajouter les dizaines qui ne le sont pas : « à date entre 180 et 210 trains sont supprimés en moyenne chaque jour dans la région », déplore Xavier Bertrand.

« Aucune visibilité »

Si ce dernier est bien conscient des problèmes structurels qui empêchent la SNCF de remplir sa mission dans les Hauts-de-France, il dénonce toutefois le manque d’informations fournies par le transporteur ferroviaire pour la suite. Le 7 novembre, le ministre des Transports, Clément Beaune, avait assuré au patron de la région que la SNCF allait mettre en place « un plan d’action et de nouvelles mesures » pour compenser le manque de conducteurs. « A ce jour, les 140.000 usagers du réseau TER Hauts-de-France, comme la région, demeurent sans aucune visibilité », assure Xavier Bertrand.


Pourtant, si le patron de SNCF voyageurs, Christophe Fanichet, reconnaît qu’on ne forme pas un conducteur de train en deux semaines, il a expliqué qu’il en trouverait ailleurs, notamment en rappelant de « jeunes retraités » et en rapatriant dans les Hauts-de-France des conducteurs d’autres régions. Pas suffisant pour Xavier Bertrand, qui a de nouveau écrit, ce mardi, au directeur régional du TER : « Cette situation reste inacceptable, […] je demande à la SNCF de communiquer rapidement sur une trajectoire concrète de retour à la normale sur le réseau TER Hauts-de-France », lui demande-t-il.