PATRIMOINEUn mortier historique s’ajoute à la collection d’un musée lillois

Lille : Un mortier historique s’ajoute à la collection du musée de l’Hospice Comtesse

PATRIMOINELes Amis des Musées de Lille ont remis un mortier au musée de l’Hospice Comtesse venant s’ajouter à la reconstitution d’une pharmacie du XVIIe siècle.
Lilian Nowak

Lilian Nowak

L'essentiel

  • Un mortier de près de 100 kg et daté de 1615 sera l’attraction d’une exposition, en décembre, au musée de l’Hospice Comtesse de Lille.
  • Il a été offert il y a une semaine, par l’association des Amis des Musées de Lille pour compléter la collection de l’ancienne pharmacie.
  • Avant le XIXe siècle, les mortiers servaient à broyer des plantes ou des éléments d’animaux à l’aide d’un pilon pour en faire des médicaments.

Un mortier qui pèse 100 kg. C’est cet étonnant objet daté de 1615 que l’on pourra découvrir en décembre au musée de l’Hospice Comtesse de Lille. Il a été offert il y a une semaine, par l’association des Amis des Musées de Lille (voir encadré), pour compléter la collection de l’ancienne pharmacie. Mais au fait, c’est quoi un mortier de pharmacie ?

L’outil servait en fait à broyer des plantes ou des éléments d’animaux à l’aide d’un pilon. Cette technique permettait de réduire la matière en poudre pour ensuite produire des médicaments. Cet objet en bronze est assez imposant. Fondu au XVIIe siècle, il mesure 31 cm de haut et 39 de large.

Agé de plus de 400 ans

« Il a été commandé par un certain Adrien de Grincourt, qui est sans doute un apothicaire », selon Christian Moinet président des Amis des Musées de Lille. Apothicaire, c’est l’ancien nom donné aux pharmaciens. Ils ont utilisé cet ustensile jusqu’au XIXe siècle. A l’époque, on vendait déjà des médicaments dans ces boutiques pour soigner les malades.

Ce type d’objet était très répandu à cette période mais, aujourd’hui, ce mortier apparaît comme rarissime. « Agé de plus de 400 ans, il est encore en parfait état, ce qui le rend exceptionnel », s’enthousiasme Christian Moinet. Son intérêt sera de compléter l’ensemble des pièces qui doivent composer l’apothicairerie que le musée installe et rénove au premier étage du bâtiment.

L’antiquité révèle une autre histoire, celle de sa découverte. De façon improbable, ce mortier a été trouvé à la braderie de Lille. « Il était exposé sur un stand mais pas à vendre », explique Christian Moinet à 20 Minutes. Ce dernier a néanmoins réussi à convaincre le propriétaire de s’en séparer.

Il s’agit d’une des nombreuses découvertes improbables que l’on peut faire à la braderie de Lille, tout comme ces nombreux animaux empaillés ou ces poupées en tout genre.

Enrichir les musées lillois

Christian Moinet est président des Amis des Musées de Lille, association créée il y a 75 ans. Elle contribue bénévolement à l’enrichissement de trois musées lillois : le Palais des Beaux-Arts, le musée de l’Hospice Comtesse et le musée d’Histoire Naturelle. Cette association œuvre pour le développement des collections et l’animation des musées.