L'essentiel
- La ville de Lille va étendre la zone de stationnement payant sur son territoire.
- Dès 2023, des horodateurs seront implantés progressivement dans 8 des 10 quartiers que compte la commune.
- Seuls deux quartiers populaires seront épargnés par cette mesure.
Dans quelques mois, stationner gratuitement sa voiture dans les rues de Lille relèvera du miracle. S’il est déjà difficile aujourd’hui de trouver une rue sans horodateur à une distance raisonnable du centre-ville, se lancer dans une telle quête sera peine perdue en 2023. La municipalité a en effet annoncé, en début de semaine, la quasi-généralisation du stationnement payant sur le territoire communal.
A Lille, la question du stationnement est un dossier sensible. N’empêche que, depuis quelques années déjà, la ville tend à réduire le nombre de places en voirie dans le centre-ville pour inciter les automobilistes à emprunter les transports en commun ou à utiliser les parcs relais et autres parkings en infrastructures. Conjuguée au plan de déplacement, cette mesure dans l’air du temps vise à réduire l’engorgement du centre-ville et, mathématiquement, la pollution.
Deux quartiers épargnés par la mesure
Il subsiste néanmoins encore largement de quoi stationner sa voiture dans la rue avec près de 70.000 emplacements en voirie, dont 57.000 gratuits, selon les chiffres du site Web de la ville. La tendance va donc bientôt s’inverser. Progressivement, à partir de 2023, le stationnement payant sera étendu à six nouveaux quartiers, à commencer par Wazemmes et Vauban. Seuls deux quartiers « populaires », Faubourg-de-Béthune et Lille-Sud, seront épargnés par le maillage des horodateurs.
Comme c’est déjà le cas aujourd’hui, les tarifs de stationnement seront plus ou moins élevés selon la zone : verte, jaune ou orange. Ce qui va aussi varier selon la zone, c’est le montant du forfait post-stationnement, la contravention dressée aux automobilistes qui ont oublié de payer l’horodateur. De 17 euros aujourd’hui, le montant passera à 25 euros, sauf dans l’hyper centre où il en coûtera 35 euros aux mauvais payeurs.