Valérie Pringuez, la syndicaliste de pimkie change de costume

Valérie Pringuez, la syndicaliste de pimkie change de costume

« C'est impressionnant. » Valérie Pringuez découvre pour la première fois l'hémicycle du conseil régional. Elle va y siéger pendant quatre ans au sein du Front de gauche. Une ascension f...

« C'est impressionnant. » Valérie Pringuez découvre pour la première fois l'hémicycle du conseil régional. Elle va y siéger pendant quatre ans au sein du Front de gauche. Une ascension fulgurante pour cette syndicaliste CGT de Pimkie qui avait fait la une en décembre et janvier lors d'un mouvement social très dur de 17 jours.
C'est au cours de ce conflit qu'elle avait rencontré Alain Bocquet, député-maire (PC) de Saint-Amand et tête de liste du Front de gauche aux élections régionales.« Un colistier d'Alain Bocquet m'a proposé d'être symboliquement en deuxième position sur la liste. J'ai accepté », raconte-t-elle, consciente de sa nouvelle notoriété. Pourtant, au départ, pas question de siéger. « C'est à la veille du premier tour qu'on a eu une discussion pour savoir si je voulais être éligible. La campagne m'a donné envie de tenter l'aventure jusqu'au bout. » La syndicaliste a compris que le politique avait plus de poids que le syndicaliste pour faire avancer les choses. « Les deux combats sont complémentaires », nuance-t-elle toutefois. Elle n'a d'ailleurs pas l'intention de quitter son travail de vendeuse chez Pimkie. « Je dois négocier avec la direction des aménagements d'horaire. » Elle a bon espoir, le directeur des ressources humaines l'ayant félicité de son élection.
Après avoir mené les luttes, elle se retrouve donc aujourd'hui dans la peau de l'élève qui doit apprendre. « Je suis d'un naturel plutôt fonceur et instinctive, mais en ce moment, j'écoute beaucoup. »
Elle a commencé à arpenter les 4,7 km de l'hôtel de région, repéré les bureaux du groupe du Front de gauche, jeté un œil sur les dossiers préparatoires. Prête pour le baptême du feu. « C'est quoi le bouton huisser ? », demande-t-elle devant son pupitre. Réponse : « Pour appeler un huissier qui transmet les messages. » Sourire. « Bon, il ne reste plus qu'à affronter Marine Le Pen. ça nous refroidit, mais c'est un beau défi de siéger à côté de personnalités comme elle » G. D.