Flunch, l’intégration des handicapés au menu

Flunch, l’intégration des handicapés au menu

Un midi, dans un restaurant Flunch de Lille. Côté salle, les clients font la queue pour être servis. Côté cuisine, Olivier Allaerd, casquette et tee-shirt rouges, est aux commandes de la friteuse. « Je suis travailleur handicapé. Je ne sais ni lire, ni éc
© 20 minutes

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Un midi, dans un restaurant Flunch de Lille. Côté salle, les clients font la queue pour être servis. Côté cuisine, Olivier Allaerd, casquette et tee-shirt rouges, est aux commandes de la friteuse. « Je suis travailleur handicapé. Je ne sais ni lire, ni écrire, mais je sais me servir de mes mains » lance-t-il. Changer le regard du public et des employeurs sur le handicap, c’est l’objectif de cette huitième semaine pour l’emploi des personnes handicapées. « J’interviens sur différents postes : la friteuse, les grillades... Il n’y a que la caisse que je ne peux pas assurer », explique Olivier. Papa d’un petit garçon, il a déjà été cuisinier, à l’hôpital de Tourcoing et pour une association. Embauché depuis deux ans, Olivier s’est petit à petit intégré dans l’équipe de Flunch, où il travaille 25 heures par semaine. « Il faut parfois passer plus de temps avec lui, mais il est aussi compétent qu’un autre salarié », souligne Valérie Duprez, directrice adjointe du restaurant. En employant 130 travailleurs handicapés, Flunch dépasse largement le quota légal de 6 % de l’effectif total qu’une entreprise de plus de vingt salariés doit atteindre pour ne pas payer de taxe. « L’emploi des travailleurs handicapés est un axe fort de notre politique d’embauche, affirme Valérie Duprez. Et leurs salaires sont les mêmes que ceux des autres salariés. » « Olivier a beaucoup progressé, et a gagné en autonomie. Il a encore du mal à lire les tickets des clients, mais il commence à remplir seul des tâches plus administratives, remarque Isabelle, monitrice en cuisine. Aujourd’hui, nous avons presque oublié son handicap. » 15 heures, fin du service pour Olivier. Il sourit : « Dans ce restaurant, j’ai trouvé ma place ! » Aurélie de Colnet