Farid Tir s'en tire plutôt bien

Farid Tir s'en tire plutôt bien

Les jurés lui ont fait grâce de trois braquages. Le Roubaisien Farid Tir
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Les jurés lui ont fait grâce de trois braquages. Le Roubaisien Farid Tir

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de même été condamné, hier, à dix ans de réclusion criminelle pour cinq braquages et deux car-jackings commis en 2001 et 2002 dans le Nord et en Belgique. La cour d'assises du Nord a revu à la baisse la condamnation de dix-huit ans de prison, prononcée par contumace en 2006 : l'homme était en cavale depuis son évasion, en mai 2005, de l'hôpital d'Amiens. Les jurés ont suivi les réquisitions du procureur, mais Me Laura Campisano, l'avocate de Farid Tir, ne se montrait pas déçue : « Le jury a suivi mon raisonnement en relaxant mon client pour trois braquages. »

Agé d'une quarantaine d'années, Farid Tir est quand même loin d'être tiré d'affaire malgré les trois ans de détention provisoire déjà effectués : suite à son évasion de 2005, aidé par un commando de trois hommes armés et cagoulés, il avait également été condamné à quinze ans de prison par la cour d'assises d'Amiens. Une peine dont il a fait appel. « Quinze ans, c'est trop sévère pour une évasion peu spectaculaire. Il n'a pas utilisé d'hélicoptères ! », explique Me Laura Campisano. « Nous espérons réduire cette condamnation, car en l'état cela représenterait vingt-cinq ans de prison. » En pratique, ce n'est pas vraiment le cas, puisque lorsqu'un prévenu est condamné pour deux faits distincts, le total des condamnations ne peut excéder le maximum encouru pour le fait le plus grave. Dans le cas de Farid Tir, cela représente vingt ans (pour une attaque à main armée). W