Meurtre sordide à Cambrai
Le procureur de Douai a évoqué samedi des blessures « atroces ». On a appris hier que le suspect arrêté après la découverte, à Cambrai, du corps mutilé d'un homme de 53 ans a été mis en examen « pour actes de torture et barbarie concomitants à un hom...Olivier Aballain
Le procureur de Douai a évoqué samedi des blessures « atroces ». On a appris hier que le suspect arrêté après la découverte, à Cambrai, du corps mutilé d'un homme de 53 ans a été mis en examen « pour actes de torture et barbarie concomitants à un homicide volontaire » et écroué. agé de 48 ans, l'homme arrêté vendredi avait reconnu avoir frappé la victime lors d'une soirée alcoolisée. Il affirmait toutefois ne pas se souvenir précisément des faits, survenus jeudi soir. Sa compagne de 42 ans a également été mise en examen pour « non-empêchement de crime », a précisé à l'AFP le procureur de la République de Douai, Luc Frémiot. Elle a déclaré aux enquêteurs de la police judiciaire de Lille avoir entendu son ami menacer la victime de lui « ouvrir le ventre » alors qu'elle se trouvait dans une autre pièce.
Selon une source policière, l'homme avait été égorgé, éventré et éviscéré, puis avait eu les testicules coupés ainsi qu'un oeil et le cuir chevelu arrachés. Des blessures qui, selon le procureur, « posent des questions sur le plan psychologique » chez le meurtrier présumé. « L'alcool n'explique pas tout », avait-il estimé samedi lors d'une conférence de presse. Une autopsie a révélé que les blessures avaient été commises - du vivant de la victime - à l'aide d'un couteau retrouvé sur place. Des témoins ont vu le suspect et sa compagne, qui avaient passé une partie de l'après-midi à boire au domicile de la victime, quitter l'appartement dans la soirée avec leur chien.
La victime, bénéficiaire du RMI, travaillait pour une association d'insertion et était sans histoires, selon son voisinage. W