Mise à jour, jeudi 24 mars, à 17 h 30 : Le prévenu a été déféré, ce jeudi, en vue de sa comparution immédiate vendredi. Il avait été condamné en 2013 pour des faits « d’exhibition sexuelle » à un suivi sociojudiciaire d’une durée de 10 ans « avec notamment une interdiction de contact avec les mineurs », a précisé le ministère public de la justice.

Le quadragénaire était « bien connu de la justice ». Le procureur de la République de Douai, dans le Nord, a évoqué, mercredi, le profil de l’homme qui s’était introduit, la veille, dans une école primaire pour donner un cours. L’imposteur s’était fait passer pour le remplaçant d’un enseignant absent. Il a été placé en garde à vue.

Mardi matin, cet homme de 45 ans avait profité d'« un concours de circonstances malheureux, qui fait que la vigilance de l’école n’a pas été alertée », souligne le procureur, Frédéric Fourtoy. Lorsqu’il se présente, « on lui demande « vous êtes le remplaçant ? », et lui dit « oui », et il va faire cours » dans une classe de CM1/CM2 de l’école Jean-Jaurès, à Douai.

Une heure et demie avec les élèves

« Il est resté environ une heure à une heure et demie avec les élèves, le temps du cours », mais son comportement étonnant les a mis en alerte. « Il aurait notamment fait une dictée, qui n’était pas du tout conforme » et a « tout de suite paru incohérente », a raconté Frédéric Fourtoy, confirmant une information de La Voix du Nord.

« Ensuite, à la récréation il fixait bizarrement les personnes, il avait un comportement un peu anormal ». La directrice adjointe a « surtout été alertée par des élèves, sur le fait qu’il avait mis quelques affaires d’élèves, telles que des cahiers, ou des feuilles, dans son sac », a encore détaillé le procureur.

Des faits « assez anciens » de nature sexuelle

L’homme est finalement « parti de lui-même », et l’école a déposé plainte. Après avoir tenté sans succès de s’introduire dans une autre école, il a été interpellé et placé en garde à vue pour « intrusion dans un établissement scolaire » et pour vol.

Selon les premiers éléments recueillis, « il n’avait pas prémédité » cette intrusion.
L’homme avait déjà commis un certain nombre de méfaits, dont des faits « assez anciens » de nature sexuelle, mais « n’avait pas été condamné depuis 2013 », a précisé Frédéric Fourtoy. Une expertise psychiatrique « est en cours ».