JUSTICELe procès du « violeur de la Sambre » aura lieu en juin

Nord : Le procès du « violeur de la Sambre » aura lieu en juin

JUSTICEDu 10 juin au 1er juillet, Dino Scala sera jugé devant les assises du Nord pour viols et agressions sexuelles commis sur 56 victimes, entre 1988 et 2018.
François Launay

F.L. avec AFP

L'essentiel

  • Dino Scala sera jugé du 10 juin au 1er juillet 2022 devant les assises du Nord.
  • Surnommé le « violeur de la Sambre», cet ouvrier au casier judiciaire vierge devra répondre de 56 viols et agressions sexuelles commis entre 1988 et 2018.

C’est un procès qui s’annonce déjà hors-norme, au vu du nombre des victimes. Dino Scala, surnommé le « violeur de la Sambre », sera jugé du 10 juin au 1er juillet devant les assises du Nord, pour des viols et agressions sexuelles commis sur 56 victimes, entre 1988 et 2018.

Cet ouvrier au casier judiciaire vierge, marié et père de trois enfants, avait été interpellé en février 2018 devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord), dans le cadre d’une enquête judiciaire tentaculaire, ouverte en 1996.

Il attaquait généralement les femmes de dos au petit matin

En garde à vue, il avait rapidement reconnu s’en être pris à une quarantaine de femmes, parfois mineures, affirmant avoir agi « sous le coup de pulsions qu’il ne parvenait pas à contrôler ».

Selon l’enquête, il attaquait généralement les femmes de dos, au petit matin et sur la voie publique, mains gantées et dissimulant son visage. Il les étranglait souvent avec l’avant-bras, un foulard ou une corde et pouvait les menacer avec un couteau.

Arrêté en février 2018

Il est soupçonné d’avoir sévi dans plusieurs localités du bassin de la Sambre, rivière qui traverse la frontière franco-belge. Une ultime agression, dans la commune belge d’Erquelinnes en février 2018, a permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à lui.

En juin 2019, la Belgique a transmis à la France plusieurs dossiers de viols et/ou attentats à la pudeur, commis entre 2004 et 2018, susceptibles d’avoir été commis par Dino Scala, dont un remontant à 2006 dans lequel son ADN a été mis en évidence.

Les faits retenus par la justice concernent au total 56 victimes, agressées d’un côté ou de l’autre de la frontière, selon le parquet général.