Le conseil de quartier sort du Bois-Blancs
« Ils ont même fait caca sur les manèges des enfants ! » En dépoussiérant les conseils de quartier il y a un an, la municipalité voulait coller au plus près aux soucis des habitants. Lundi soir, dans la salle de concertation de Bois-Blancs, elle a ét...Vincent Vantighem
« Ils ont même fait caca sur les manèges des enfants ! » En dépoussiérant les conseils de quartier il y a un an, la municipalité voulait coller au plus près aux soucis des habitants. Lundi soir, dans la salle de concertation de Bois-Blancs, elle a été servie. Le conseil dressait son premier bilan devant une centaine d'habitants attentifs mais revendicatifs.
« L'objectif est de vous écouter pour mieux vous représenter, rappelle Akim Oural, le président (PS) du conseil après un cours d'éducation civique de plus d'une heure. De comprendre quels sont vos soucis quotidiens. » A première vue, le principal problème a quatre pattes, une queue qui remue et une propension à faire ses besoins sur les trottoirs. « Les chiens font caca partout », râle un riverain à l'heure d'attaquer le débat. « Moi, il y en a un gros qui m'a fait tomber », renchérit une mamie. « Il faut mettre des caméras partout », réclame sa voisine. Au milieu de la salle, Akim Oural écoute, note les horaires auxquels un gros rottweiller s'approprie la Plaine des vachers et promet une réunion sur le sujet.
Elus, responsables associatifs ou simples habitants volontaires, les vingt-quatre conseillers se sont répartis les tâches depuis leur installation en juin dernier. S'ils n'ont pas trouvé de solution pour les déjections canines, ils ont avancé sur d'autres dossiers. « On s'est battus pour avoir un ring de boxe. Et on a eu raison, assène Akim Oural. Le club est important pour les jeunes en difficulté. » Tout comme le bureau de Poste, « le seul endroit où on peut retirer le RMI », qui est sur la sellette. « On a encore des arguments pour convaincre La Poste », harangue Didier, l'un des conseillers suscitant les applaudissements de la salle. Une jeune femme reprend le micro : « Ça fait huit ans que je vis ici. Après cette réunion, tout est plus clair. Mais comment fait-on pour vous contacter si on a un problème ? » Akim Oural indique la marche à suivre : son travail ne fait que commencer. W