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La police lilloise peut utiliser la vidéosurveillance en direct

Lille : La police municipale peut désormais utiliser la vidéosurveillance en direct

SECURITELe centre de supervision urbain de Lille est opérationnel depuis quelques jours au sein du futur hôtel de la police municipale
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Le système de vidéosurveillance de Lille comprend désormais un centre de supervision urbain.
  • Au moins deux policiers municipaux sont présents en permanence pour visionner les images des caméras de la ville.
  • Une cinquantaine est déjà installée, un chiffre qui sera doublé d’ici à la fin de l’année.

La ville de Lille vient de passer un nouveau cap dans la mise en place de son système de vidéosurveillance avec l’entrée en fonction du flambant neuf centre de supervision urbain (CSU). Les policiers municipaux affectés à ce service peuvent désormais visionner en temps réel les images fournies par les dizaines de caméras déjà installées.

La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a mis très longtemps à franchir le Rubicon de la vidéosurveillance. Elle a néanmoins dû se résoudre à céder aux préoccupations sécuritaires de ses administrés lors de la dernière campagne électorale municipale, promettant non seulement d’installer des caméras mais aussi de faire bâtir un hôtel de police municipale et un CSU. Les travaux sont en cours pour transformer une ancienne école de la rue Frédéric-Mottez en un super commissariat de police municipale qui permettra de regrouper en un seul lieu des fonctionnaires actuellement dispersés sur plusieurs sites.

Une surveillance 24 h/24

C’est aussi à cet endroit que se trouve le centre névralgique du système de vidéosurveillance de la ville, le CSU. Dans une pièce sécurisée où l’on accède en passant par un sas, on tombe immédiatement sur un mur géant d’écrans sur lequel les agents peuvent afficher, à leur convenance, le nombre de caméras qu’ils veulent. « A ce jour, 51 caméras sont opérationnelles et il y en aura une centaine d’ici à la fin de l’année », rappelle Arnaud Deslandes, adjoint au maire en charge de la cohésion des territoires. Derrière les pupitres de commande, les policiers municipaux se relaient pour assurer une présence permanente d’au moins deux agents.

Le Centre de supervision urbain (CSU) de Lille.
Le Centre de supervision urbain (CSU) de Lille. - M.Libert / 20 Minutes

Techniquement, Lille s’est dotée de matos dernier cri, notamment en termes de caméras haute définition. Il faut dire que le budget suivait : 2,3 millions d’euros pour le CSU et les caméras. Une policière nous montre comment une caméra-dôme peut zoomer et permettre la lecture de la plaque d’immatriculation d’une voiture stationnée 800 m plus loin. Un atout incontestable pour la vidéoverbalisation qui sera d’ailleurs « utilisée dès que possible », affirme Jean-Claude Menault, adjoint en charge de la sécurité.

Ce dernier, ancien patron de la police du Nord, présente les trois piliers de son nouveau jouet : dissuasion, intervention, élucidation. Selon l’adjoint à la sécurité, la pose d’une caméra dans le quartier du Lion d’Or a évité l’installation d’un trafic de stups : dissuasion. Moins d’une semaine après son entrée en fonction, le CSU à permis une interpellation en flagrant délit : intervention. Les images des caméras nomades, désormais reliées au CSU, ont fait l’objet d’une centaine de réquisitions des forces de l’ordre et facilité de nombreuses enquêtes de police : élucidation.