Hauts-de-France : Un « contrat de performance » pour améliorer la régularité des TER
TRANSPORTS•La région Hauts-de-France et SNCF Réseau se sont engagés dans un « contrat de performance » avec pour objectif de faire baisser le taux d’irrégularité des trains régionaux d’ici à trois ansMikaël Libert
L'essentiel
- Depuis octobre, la région Hauts-de-France est opposée à la SNCF au sujet de service de trains régionaux (TER).
- L’institution ne verse d’ailleurs plus sa redevance au transporteur depuis trois mois.
- Un contrat de performance entre région et SNCF Réseau devrait en partie régler les dysfonctionnements.
Depuis octobre dernier, le torchon brûle entre le conseil régional des Hauts-de-France et la SNCF, plus précisément SNCF Voyageurs, la société du groupe SNCF qui opère les trains. En cause, les multiples dysfonctionnements pénalisant les usagers des trains régionaux (TER). Retards, annulations de trains, sous dimensionnement de rames… Inadmissible pour la région qui a d’ailleurs suspendu ses paiements à l’opérateur depuis trois mois. Mercredi, la région a signé un « contrat de performance » avec SNCF réseau, l’entité du groupe SNCF qui gère l’infrastructure ferroviaire, qui pourrait régler en partie les problèmes.
Si SNCF Voyageurs reconnaît en partie sa responsabilité dans la pagaille qui règne sur le réseau TER Hauts-de-France, l’entreprise pointe aussi du doigt des « aléas » pour lesquels on ne peut lui tenir rigueur. Corporate, cette entité du groupe SNCF ne désigne pas nommément SNCF Réseau comme co-responsable. N’empêche que, selon le ministère des Transports, les causes externes, les colis suspects, les accidents de personnes, les conditions météo et la malveillance représentent 67 % des causes de retard. Autant d’aléas qui sont du ressort de SNCF Réseau.
Limiter le taux d’irrégularité à 2,2 % en 2024
Au travers de ce contrat de performance, le gestionnaire du réseau prend donc sa part de responsabilité. Il s’est ainsi engagé sur une durée de 3 ans à « offrir une infrastructure performante » et à garantir des « délais d’interventions rapides en cas de défaillance ». SNCF Réseau tâchera aussi de « maîtriser les causes externes » comme les intempéries, les heurts d’animaux ou encore les bagages abandonnés.
L’objectif espéré est de réduire le « taux d’irrégularité des circulations régionales » puisque ramener cet indice à zéro semble utopique. L’institution et le gestionnaire de l’infrastructure se satisferont de limiter ce taux à 2,2 % en 2024, contre 2,5 % en moyenne ces trois dernières années.