Lille : Non-lieu général dans l’affaire de l’attribution du Grand Stade
JUSTICE•Après presque dix ans d’instruction, la cour d’appel de Douai, dans le Nord, a rendu, un arrêt de non-lieu dans le dossier d’attribution du Grand Stade de LilleG.D.
Coup de sifflet final ? La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Douai, dans le Nord, a confirmé, mercredi, le non-lieu, dans le dossier du Grand Stade de Villeneuve d’Ascq, souligne le site d'informations Médiacités. L’enquête était chargée de vérifier une éventuelle affaire de corruption dans l’attribution à l’entreprise de BTP Eiffage, du marché du stade baptisé aujourd’hui Pierre-Mauroy.
Plus d’un an après l’ordonnance de non-lieu rendu par un juge d’instruction lillois, la décision a donc finalement été validée par les magistrats de l’instance supérieure. Ils considèrent eux aussi les charges insuffisantes et qu’il y a prescription dans cette affaire vieille d’une dizaine d’années.
« Faux », « usage de faux », « favoritisme »
Elle avait commencé en 2008 avec le dépôt de plainte d’un ancien élu, Eric Darques, devenu lanceur d’alerte. Selon lui, l’attribution d’un projet de stade de 50.000 places à Eiffage ne s’est pas faite de manière loyale. Il s’interroge sur la volte-face des élus de la métropole de Lille en faveur d’un projet supérieur à 108 millions d’euros à son concurrent Norpac-Bouygues. D’autant que le vote a eu lieu avec un changement des critères de notation à la dernière minute.
Il avait fallu cinq ans, en 2013, pour voir une information judiciaire ouverte. L’enquête avait, un temps, permis la mise en examen de certaines personnes pour « faux » et « usage de faux » et de la métropole de Lille pour « favoritisme ». Mais les rebondissements s’étaient succédé par la suite. C’est pourquoi Eric Darques a décidé de se pourvoir cassation aussitôt la décision de la chambre d’instruction connue. Il s’agit peut-être du dernier épisode du feuilleton. A moins que cet ultime recours ne donne finalement raison au plaignant.