Nord : Un laboratoire lillois se lance dans un vaccin pour les éléphants
SANTE DES ANIMAUX•Le parc animalier belge Pairi Daiza et la société lilloise de biotechnologie Vaxinano s’associent pour trouver un vaccin contre l’herpès de l’éléphantGilles Durand
Les éléphants ont aussi leurs maladies fulgurantes et mortelles : les herpèsvirus. Et aujourd’hui, aucun vaccin ne les protège. Dans un parc animalier comme Pairi Daiza, en Belgique, lequel accueille 21 éléphants d’Asie et deux d’Afrique, ce fléau est, pour le moins, préoccupant. C’est pourquoi la fondation du parc belge a décidé de s’engager avec la start-up lilloise Vaxinano pour trouver un vaccin contre l’herpès du pachyderme.
« Cet herpès ne provoque pas un simple bouton de fièvre comme chez l’homme, explique la direction de Pairi Daiza, dans un communiqué. Il est l’une des plus grandes causes de mortalité infantile chez les éléphants d’Asie, tant en milieu naturel que dans les jardins zoologiques. (…) Les jeunes éléphants perdent la vie dans plus de 80 % des cas et en quelques heures ou quelques jours à peine. »
Protection d’une espèce classée « en danger »
Seul un traitement de soutien existe. Ce traitement avait d’ailleurs permis de sauver une jeune éléphante à Pairi Daiza, en juin. Mais il n’offre aucune garantie de guérison.
Pour renforcer la protection d’une espèce classée « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), une première étape a consisté à ouvrir un laboratoire de diagnostic de l’herpès de l’éléphant, en Belgique.
La prochaine sera la mise au point d’un vaccin qui nécessitera de longueurs recherches, « d’autant que l’herpèsvirus de l’éléphant y est difficile à étudier en laboratoire », précise Pairi Daiza. Une enveloppe de 75.000 euros a été octroyée à ces travaux de recherche.
Ce sera le travail de Vaxinano, une société de biotechnologie implantée à Lille et spécialisée dans le développement des vaccins. Cette start-up a déjà mené une campagne de vaccination auprès des primates contre la toxoplasmose.