MOUVEMENT SOCIALVers la fin du conflit salarial inédit chez Leroy Merlin ?

Nord : Vers la fin du conflit salarial inédit chez Leroy Merlin ?

MOUVEMENT SOCIALLa direction de l’enseigne de bricolage, Leroy Merlin, propose de recevoir les syndicats, ce mardi, au siège, à Lezennes, près de Lille
20 Minutes avec AFP

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Un mouvement social inédit. La direction de l’enseigne nordiste de bricolage, Leroy Merlin, doit recevoir, ce mardi, l’intersyndicale de l’entreprise, touchée depuis dix jours par des blocages d’entrepôts et débrayages dans les magasins, concernant les salaires.

Cette réunion sera la première depuis l’échec de la négociation annuelle obligatoire (NAO), le 9 novembre, à l’origine du conflit. Elle se tiendra « à la condition que les blocages soient levés », exige la direction, qui dit vouloir trouver un « accord pérenne ».

« La marchandise circule à nouveau »

« On ne sait pas ce qu’il faut en attendre, mais c’est un premier pas et on a levé le pied. La marchandise circule à nouveau », a déclaré lundi à l’AFP Romain Coussin, délégué central CGT, employé à Valence dans la Drôme.

La rencontre doit avoir lieu, ce mardi matin, dans l’agglomération de Lille, où l’enseigne (propriété de la famille Mulliez, qui possède aussi les enseignes Decathlon, Auchan, Boulanger et Flunch) a son siège social de Lezennes, près de Lille. Elle compte 25.000 salariés

Un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros

Selon la direction, le mouvement social s’est limité à 37 des 142 magasins Leroy Merlin, avec un taux de grévistes inférieur à 3 %. Il y a trois semaines, l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO avait refusé l’augmentation salariale générale de 2 % que proposait la direction, avec un minimum de 40 euros, inférieure au taux d’inflation de 2,6 % mesuré fin octobre par l’Insee en glissement annuel.

Les ventes de Leroy Merlin en France – 7,9 milliards d’euros en 2020 – ont encore progressé cette année, selon des chiffres présentés aux syndicats. « Nous n’avons jamais laissé et ne laisserons jamais le pouvoir d’achat de nos salariés baisser », répond la direction, en affirmant que sur les huit dernières années, les salaires ont augmenté de 11 %, contre une inflation de 5 %.

Les syndicats réclament, cependant, un plus grand partage des bénéfices.