ANIMAUXLa LPA de Roubaix quitte enfin ses bâtiments vétustes

Nord : La LPA de Roubaix s’installe dans de nouveaux locaux, mais pour seulement pour trois ans

ANIMAUXAprès être restée près de 60 ans dans des bâtiments provisoires, la Ligue protectrice des animaux (LPA) de Roubaix va déménager dans des locaux toujours provisoires, mais neufs
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • La Ligue protectrice des animaux (LPA) inaugure, ce vendredi, de nouveaux locaux, à Roubaix, à côté des bâtiments vétustes que l’association occupait jusqu’alors.
  • La LPA est installée dans les mêmes locaux depuis 1964.
  • Néanmoins, le bail n’est que provisoire et doit durer seulement trois ans.

«Nous allons enfin travailler dans les locaux neufs, sains, propres et adaptés ». Pour la douzaine de salariés de la Ligue protectrice des animaux (LPA) de Roubaix, l’inauguration, ce vendredi, de nouveaux bâtiments, à côté des anciens, quai de Gand, à Roubaix, est une véritable bouffée d’oxygène.

Voilà plus de dix ans que l'association avait tiré la sonnette d'alarme sur les conditions d’accueil déplorables des quelque 7.000 chats et chiens qui, chaque année, passaient par son refuge et par la fourrière qu’elle gère également.

Effondrement du plafond en janvier 2021

« Nous sommes installés dans ces locaux depuis 1964, raconte la direction de la LPA. Et au départ, il s’agissait d’un hébergement provisoire, le temps de construire un grand refuge. » Projet qui n’a jamais vu le jour. Le provisoire a duré près de soixante ans et les lieux sont devenus totalement vétustes.

Jusqu’à ce qu’en début d’année, de fortes averses provoquent l’effondrement d’une partie du plafond de l’infirmerie, occasionnant, par ailleurs, la mort d’un chat en convalescence. Depuis cet accident, survenu dans la nuit du 27 au 28 janvier 2021, le refuge est fermé au public. Néanmoins, chats et chiens étaient encore accueillis et les adoptions restaient opérationnelles.

La précarité doit donc prendre fin à partir de janvier 2022, date prévue de déménagement des animaux dans les nouveaux locaux. « La réouverture des portes aux visiteurs est prévue juste après », précise Adrien Casetta, directeur administratif de la LPA.

Un futur lieu encore à trouver

Mais l’avenir du lieu n’est pas pour autant pérennisé. Il s’agit, pour la LPA, d’un bail d’occupation précaire de seulement 3 ans. Et après ? « Nous avons une veille pour tenter de trouver un nouveau terrain, mais c’est compliqué, admet Adrien Casetta. La réglementation sur le voisinage et notamment la limitation des nuisances sonores implique un emplacement suffisamment loin des habitations. »

En attendant, la LPA va pouvoir investir cette nouvelle structure située sur l’ancien terrain vague accolé aux anciens bâtiments. L'équipement, financé à parts égales par la métropole de Lille (MEL) et la région Hauts-de-France, a coûté 660.000 euros.

« Nous avons bénéficié d’un gros soutien du public, mais aussi de la SEM Ville Renouvelé, propriétaire des locaux », signale la LPA. Ironie du sort, l’endroit servait naguère de service d’abattoir au moment de l’Aïd.