Lille : Le quartier festif Solférino-Massena dans le collimateur de Martine Aubry
NUISANCES•La mairie de Lille tente de résoudre les débordements de la vie nocturne du quartier Masséna-SolférinoGilles Durand
L'essentiel
- Voilà une trentaine d’années que le quartier Solférino-Masséna est devenu un rendez-vous des noctambules, à Lille, avec les problèmes de tapages nocturnes qui vont avec.
- L’union des commerçants du secteur se joint à un collectif de riverains pour coller la pression sur la mairie.
- Un Conseil de la nuit lilloise a été créé pour tenter de résoudre les problèmes de nuisances.
Le phénomène n'a rien de nouveau. Voilà une trentaine d’années que le quartier Solférino-Masséna est devenu un rendez-vous des noctambules, à Lille. Avec les problèmes de tapages nocturnes et les protestations des riverains qui vont avec.
Mais voilà qu’aujourd’hui, l’Union des commerçants du secteur se joint à un collectif des habitants du quartier pour coller la pression sur la mairie. Elle a demandé une réunion avec la maire de Lille, Martine Aubry et la préfecture, depuis juillet, a-t-on appris, jeudi.
Quatre caméras mobiles installées
« L’insécurité grandissante pour nos clients, comme pour notre personnel, devient insupportable (…) Notre quartier semble devenir une zone de non-droit et nous ne pouvons pas le tolérer », assurent les commerçants, dans un communiqué de presse. En cause, les agressions liées à l’alcoolisation qui semblent se multiplier, à les en croire.
Pour preuve, la police municipale a dressé 700 procès-verbaux dans le secteur depuis le début d’année. La préfecture a, de son côté, pris des arrêtés de fermeture administrative temporaire pour cinq bars et restaurants, ces dernières semaines, selon la ville.
Lors du conseil municipal de vendredi, Martine Aubry est revenu sur ces « débordements ». Depuis le mois de mars, quatre caméras mobiles ont été installées sur la zone Massena-Solférino, annonce la mairie qui a demandé au préfet de « renforcer les opérations de police, en particulier les opérations conjointes police municipale – police nationale ».
Trois fermetures immédiates de discothèques
Un contrôle effectué, jeudi, sur cinq établissements de nuit se déclarant comme discothèque a conduit à les reclasser en débits de boissons, assure la mairie. « Parmi eux, trois ont fait l’objet d’une fermeture immédiate en raison de graves manquements aux règles de sécurité », ajoute-t-elle.
Pour tenter de régler ces nuisances qui perdurent depuis des années, la création d’un Conseil de la nuit lilloise a été votée, vendredi, par le conseil municipal.
Composée de 52 membres, dont 20 représentants des commerçants et 11 élus du conseil municipal, cette instance sera notamment chargée de rédiger, une fois de plus, une nouvelle charte de la vie nocturne et de « construire une culture commune avec l’ensemble des acteurs ».