SUJETS SENSIBLESSalle de shoot, discothèques.. Les dossiers chauds d'Aubry à Lille

Lille : Salle « de shoot », discothèques radiées, refuge pour les conjoints violents… Les dossiers chauds de Martine Aubry

SUJETS SENSIBLESLors du point presse organisé, lundi, à l’occasion de la rentrée, la maire (PS) de Lille, Martine Aubry, a détaillé quelques sujets sensibles
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Une salle pour toxicomanes accros au crack doit voir le jour avant le 26 octobre, si le ministère de l’Intérieur l’autorise.
  • La maire de Lille compte réduire le nombre de discothèques implantées sur son territoire.
  • Grâce au bailleur social LMH, un lieu d’accueil doit aussi être ouvert pour les conjoints condamnés dans des affaires de violences conjugales.

Attention, dossiers sensibles ! Lors du point presse organisé, lundi, à l’occasion de la rentrée, la maire (PS) de Lille, Martine Aubry, a évoqué de nombreux sujets et détaillé quelques actions municipales à venir. 20 Minutes revient sur trois d’entre elles.

Une salle pour les toxicomanes. ?

Le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) n’est pas nouveau. « Depuis 2016, nous travaillons sur ce projet expérimental », assure Martine Aubry. Il s’agit de mettre en sécurité les consommateurs de crack et autres drogues dures qui, aujourd’hui, errent souvent dans la friche Saint-Sauveur, près de la porte de Valenciennes. « Il faut sortir des raisonnements moralisateurs. C’est une question de santé publique. Ces salles sont aussi des salles de soins pour réduire la consommation », explique un bénévole à 20 Minutes.

« Nous avons choisi un endroit qui ne pose pas de problème de voisinage, ajoute la maire de Lille. Les personnes pourront être accueillies en sécurité au 54, boulevard de Metz dans un local proche d’un centre d’addictologie du centre hospitalier. » Le projet a reçu toutes les validations du ministère de la Santé. Il attend maintenant l’aval du gouvernement, qui réserve sa réponse jusqu’au 26 octobre.

Discothèques ou bar ?

La ville héberge pas moins de 29 discothèques. « Le nombre a proliféré depuis qu’une simple déclaration suffit pour pouvoir ouvrir jusqu’à 7 heures du matin. D’ailleurs, depuis le début de la crise du Covid, beaucoup de propriétaires sont venus nous voir pour nous dire que finalement c’étaient plutôt des bars », ironise Martine Aubry

Désormais, une nouvelle réglementation permet de définir plus précisément ce qu’est une discothèque. La mairie de Lille va en profiter pour tenter d’en réduire le nombre sur son territoire. « Treize ne présentent aucun problème. Pour les autres, nous allons engager une procédure judiciaire pour les faire requalifier en café. » Avec un horaire de fermeture conforme à la charte de la vie nocturne.

Des logements pour les conjoints violents ?

Au détour de son discours, la maire de Lille a lancé un petit pavé dans la mare des violences conjugales. Rares sont les endroits, comme à Arras, dans le Pas-de-Calais, qui disposent de logements permettant l’éloignement des conjoints condamnés par la justice.

« Nous avons travaillé avec le bailleur social LMH pour mettre à disposition un de leurs immeubles pour les maris violents, lance Martine Aubry, sans plus de détails. Il n’est pas normal que ce soient les femmes victimes qui doivent quitter leur foyer, parfois avec leurs enfants. »