Renault : La CFDT salue la création d’un pôle électrique dans le Nord
INDUSTRIE•Trois sites entre Nord et Pas-de-Calais vont être fusionnés dans le but de produire 400.000 véhicules20 Minutes avec AFP
La CFDT de Renault a salué vendredi l’accord « pour assurer l’avenir » qui va créer un pôle de fabrication de véhicules électriques dans les Hauts-de-France en fusionnant trois entités locales du groupe au sein d’une filiale baptisée Renault ElectriCity. Le syndicat, qui « va signer cet accord mardi à Douai » ( Nord), « s’engage pour ce nouveau chapitre à écrire » et pour « la défense des salariés », a souligné Lionel Langlais, délégué syndical central (DSC) adjoint de la CFDT-Renault.
L’industrie automobile, qui « a perdu 30 % de ses emplois depuis 2008, doit se tourner vers l’avenir pour enrayer un tel déclin et donner de l’espoir aux salariés des bassins d’emploi des Hauts-de-France en grande difficulté », relève le syndicat dans un communiqué. Cet accord, que « la CFE-CGC va signer » elle aussi, selon son DSC Guillaume Ribeyre, va permettre de fusionner les entités actuelles de Renault à Douai, Maubeuge (Nord) et Ruitz (Pas-de-Calais) pour créer la nouvelle structure Renault ElectriCity. Cette « filiale 100 % Renault » sera créée « dès 1er janvier 2022 », indique la CFDT dans son communiqué.
6.000 salariés sur les différents sites
A terme, ce sont « au moins 400.000 véhicules » qui seront produits, « répartis » sur les sites de Douai et Maubeuge, détaille le syndicat, en précisant que le pôle électrique va « employer près de 6.000 salariés ». « L’objectif à terme, c’est bien d’arriver à produire 400.000 véhicules », a confirmé Guillaume Ribeyre. « Les salariés actuels des trois sites intégrés dans la nouvelle filiale » verront « leur rémunération nette inchangée », a-t-il pointé. Le pôle électrique « comporterait aussi une 'giga-factory' de fabrication de batteries, à Douai, avec plus de 1.000 emplois supplémentaires à la clef », ajoute la CFDT.
« L’objectif est de mettre tout en œuvre pour permettre l’implantation de cette usine à Douai », a noté Guillaume Ribeyre. « Tous les voyants sont au vert pour construire une usine de batteries à Douai », un outil « incontournable », mais « qui viendra ? », s’est interrogé Lionel Langlais, en indiquant que ce sujet « évoqué » avec la direction restait « complètement opaque ».