FAITS DIVERSEnquête ouverte après la collision entre un voilier et un ferry à Calais

Calais : Une enquête ouverte après la collision entre un voilier de plaisance et un ferry

FAITS DIVERSDans la nuit de vendredi à samedi, en plein couvre-feu, un ferry a été percuté par un voilier avec trois personnes à bord. Le bateau de plaisance a dû se faire remorquer pour rejoindre le port de Calais
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Un navire de plaisance a percuté un ferry en pleine nuit au large de Calais.
  • Un équipier du voilier a été blessé et le bateau a été remorqué jusqu’au port.
  • Une enquête a été ouverte pour déterminer si les plaisanciers étaient en infraction au couvre-feu.

Que faisait un bateau de plaisance en pleine nuit au large de Calais malgré le couvre-feu ? C’est notamment à cette question que les enquêteurs de la gendarmerie maritime devront répondre après qu’un voilier a percuté un ferry dans na luit de vendredi à samedi.

L’alerte est tombée samedi matin, peu avant 4 heures, au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez. Un voilier baptisé Beta venait de percuter le ferry Pride of Kent de la compagnie maritime P & O à environ 18 km au large de Calais, dans le Pas-de-Calais. A bord du navire de plaisance se trouvaient trois personnes dont une a été légèrement blessée après le choc. Selon le Cross, aucune voie d’eau n’est à déplorer éloignant un risque de naufrage. Pour autant, les dommages constatés nécessitent un remorquage jusqu’au port le plus proche. Le ferry, lui, a pu poursuivre sa traversée.

L’équipage du voilier a-t-il violé le couvre-feu ?

Un patrouilleur de la marine nationale a été envoyé au-devant du voilier pour le remorquer et pour soigner le blessé. Le convoi ainsi formé est arrivé au port de Calais en fin de matinée.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. En effet, les mesures de couvre-feu concernent aussi les activités nautiques. En raison de l’épidémie de coronavirus, la pratique de la plongée et de la plaisance est donc interdite entre 19 heures et 6 heures. Pour y déroger, il faut pouvoir justifier d'un motif impérieux, justifié au préalable par la délégation à la Mer, ou participer à une mission d’intérêt général « sur demande de l’autorité administrative ». Une enquête de la gendarmerie maritime a été ouverte pour déterminer si l’équipage du « Beta » était ou non en infraction.