Ils ont été considérés tour à tour comme très vecteurspuis peu vecteurs. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, les élèves semblent tout simplement aussi contagieux que les grandes personnes par rapport au Covid-19. L’analyse des courbes du nombre de cas positifs recensés dans l’Education nationale par le rectorat de Lille montre une tendance similaire au reste de la population.

« L’école est le reflet de la société, assure Valérie Cabuil, rectrice de l’académie lilloise. Nous avons connu une baisse des cas avant les vacances de fin d’année, environ 50 par jour, puis une montée pouvant aller jusqu’à 150 ou 200 cas par jour, à la mi-janvier. Avant d’observer une stabilisation à une centaine de cas quotidiens en ce moment. »

Aucun foyer épidémique

Selon le rectorat, aucun foyer épidémique n’a été découvert en lien avec le milieu scolaire dans les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais. A ce jour, 18 classes et un lycée privé entier sont néanmoins fermées pour cause de Covid-19.

Récemment, une inquiétude est née au collège Martin-Luther-King de Calais. Depuis le début d’année 2021, quatre classes ont dû être fermées, à la suite de cas de covid-19 de 32 élèves et 12 membres du personnel. Une situation qui a obligé les autorités à effectuer une campagne de dépistage spécifique au sein de ce collège.

« Tous les tests PCR se sont révélés négatifs, un seul est à refaire », a annoncé, ce vendredi, le rectorat. Ce genre d’opération n’a pourtant rien d’exceptionnel. Chaque semaine, elles sont organisées par le rectorat dans différents établissements scolaires pour surveiller la diffusion du virus.

Enseignement en mode hybride

Ainsi, depuis quelques mois, environ 86.000 élèves et personnels se sont vus proposer un test antigénique : 5.600 ont été réalisés pour 18 cas positifs détectés.

La crise sanitaire a également obligé 68 lycées (sur les 159 lycées de l’académie) à passer en mode d’enseignement hybride (c’est-à-dire une partie en face-à-face et une partie à distance). Trois collèges ont également emboîté le pas. « Essentiellement à cause de problèmes liés à la restauration scolaire, précise la rectrice. Mais on s’aperçoit que ce passage en mode hybride a permis de ralentir la propagation du virus. »