Pollution déconfinée. Depuis jeudi, le Nord est touché par un épisode de pollution persistante aux particules fines. Le Pas-de-Calais est concerné lui aussi ce vendredi et Atmo a prévu que cela devrait durer au moins jusqu’à samedi. Le phénomène pourrait paraître étonnant alors que le pays est censé tourner au ralenti en raison du confinement lié à l’épidémie de coronavirus.

Dès mercredi, les concentrations de particules PM10 ont commencé à augmenter pour finir par dépasser le seuil d’information et de recommandation, jeudi, essentiellement sur la métropole lilloise. Dans le Nord, on ne connaît que trop bien ce phénomène qui survient, pour résumer, dès qu’il fait beau et qu’il n’y a pas de vent. C’est exactement ce qu’il se passe depuis deux jours et qui devrait se prolonger au moins samedi, les conditions météorologiques devant rester identiques.

Un phénomène déjà observé lors du premier confinement

Toujours selon Atmo, l’origine des particules fines PM 10 est connue. Elles proviennent des activités économiques, industrielles et agricoles, du trafic automobile ou encore du chauffage. Il faut croire que le confinement ne suffit pas pour réduire ces émissions. Plusieurs épisodes de pollution atmosphériques avaient d’ailleurs eu lieu au cours du premier confinement, entre mars et avril, alors même que l’activité économique du pays était encore plus ralentie qu’aujourd’hui.

Du coup, le préfet des Hauts-de-France a pris des mesures pour tenter de limiter la pollution. Les industries doivent appliquer celles relevant du 1er niveau d’alerte. Pour les agriculteurs, les pratiques de l’écobuage et du brûlage à l’air libre des sous-produits agricoles sont interdites. Pour les collectivités et les particuliers, le représentant de l’Etat demande « demande le report des travaux d’entretien ou de nettoyage effectués avec des outils non électriques (tondeuses, taille-haie…) ou des produits à base de solvants organiques. » Un coup dur pour ceux qui pensaient occuper leur week-end confiné en tondant leur pelouse. La bonne nouvelle, c’est qu’il fera beau.