EPIDEMIELes tennismen en colère face aux fermetures des courts couverts

Coronavirus à Lille : Les tennismen de plus en plus en colère face aux fermetures des courts couverts

EPIDEMIELe tribunal administratif a confirmé la fermeture des salles de tennis dans la métropole de Lille, décision prise il y a trois semaines par la préfecture
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Les clubs de tennis de la Métropole de Lille sont fermés aux adultes depuis trois semaines par arrêté préfectoral.
  • Le recours en référé, qui a été déposé devant le tribunal administratif de Lille afin d’obtenir la suspension de cet arrêté, a été rejeté.
  • Pour le président du Tennis club lillois, « cette décision est catastrophique ».

Voilà trois semaines que les clubs de tennis de la métropole lilloise sont fermés aux adultes, par arrêté préfectoral. Et ça va continuer, le recours en référé déposé devant le tribunal administratif de Lille, lundi par la Fédération française de tennis (FFT) et la Ligue de tennis des Hauts de France a été rejeté.

Les deux instances du tennis tentaient d’obtenir la suspension de cet arrêté préfectoral, c’est raté. « Les juges administratifs ont estimé la décision appropriée car les courts couverts sont des espaces clos où le risque de propagation du virus est élevé », relève Antoine Sueur, président du Tennis club lillois Lille Métropole, fort de 750 adhérents.

« Cette décision est catastrophique »

Le tribunal administratif estime aussi que la pratique du tennis reste possible en milieu ouvert et autorisée à l’intérieur pour certaines catégories de licenciés (jeunes, handicapés, haut niveau, professionnels, formation universitaire, cadre périscolaire, groupes scolaires).

« Cette décision est catastrophique pour nos adhérents, nos salariés et nos associations déjà fortement mises à mal au printemps. Elle est par ailleurs assez unique en France puisque même en région parisienne, sur Rouen, Rennes, Toulouse ou Bordeaux, les clubs de tennis restent ouverts à la pratique pour les adultes », dénonce Antoine Sueur.

Ce dernier précise aussi qu'« à [s]a connaissance, aucun cluster n’a été recensé dans un club de tennis ». « Comment deux à quatre joueurs peuvent-ils se contaminer dans un espace de plus de 650 m2 et de plus de 10 m de haut ? Comment pratiquer le tennis en extérieur dans le Nord au mois d’octobre ? », s’insurge-t-il.

Dérogation pour les compétitions ?

D’autant que le tribunal administratif a confirmé que la réunion des licenciés était toujours possible. « Comment comprendre ça, alors que la pratique physique est interdite, alors qu’un protocole strict avait été validé par le ministère des Sports ? » Le club compte d’ailleurs se rapprocher de la FFT pour obtenir une dérogation pour les compétitions.

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« Ça démarre en novembre et on ne sait pas si on va pouvoir ou non accueillir nos adversaires. En plus, nos compétiteurs sont pénalisés car contrairement à d’autres, ils ne peuvent s’entraîner correctement ». En attendant, le club lillois commence à voir fleurir les désinscriptions.