Coronavirus à Lille : Martine Aubry aurait « préféré un couvre-feu plus tard le soir »
EPIDEMIE•La maire de Lille a réagi aux annonces du président de la République pour lutter contre la crise du coronavirusMikaël Libert
L'essentiel
- Un couvre-feu est imposé dès samedi dans une région et huit métropoles, dont Lille.
- L’idée est de lutter contre la propagation du coronavirus lors de soirées privées.
- Martine Aubry, a déploré l’amplitude horaire trop large de cette mesure.
Avant l’heure, c’est pas l’heure. Mercredi soir, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé l’instauration d’un couvre-feu en région Ile-de-France et dans huit métropoles, dont Lille, pour tenter de lutter contre l’épidémie de coronavirus. La maire de Lille, Martine Aubry, regrette l’amplitude horaire de cette nouvelle mesure, qu’elle juge trop large.
A partir de samedi soir, il sera interdit de circuler dans les rues des zones concernées entre 21 h et 6 h du matin, sauf à pouvoir justifier d’une raison valable dont la liste sera dévoilée, ce jeudi, par le premier ministre. Un couvre-feu décrété pour au moins quatre semaines dont le but avoué est d’empêcher les fiestas endiablées de jeunes insouciants dans des appartements privés.
« Nous aurions préféré un couvre-feu plus tard le soir »
Sauf que pour régler ce problème, tout le monde va trinquer. Ou plutôt qui va devoir arrêter de trinquer. Les restaurants qui pouvaient encore travailler jusqu’à 0h30 et ainsi assurer deux services le soir vont devoir se plier à la règle et baisser leur rideau dès 21 h. La pilule a du mal à passer pour la maire de Lille qui se bagarre pour préserver ses restaurants depuis que la métropole lilloise est en état l’alerte. « Nous devons appliquer les mesures annoncées par le Président de la République, même si nous aurions préféré un couvre-feu plus tard le soir », a-t-elle déclaré, jeudi matin, sur Twitter.
« Ces mesures sont particulièrement difficiles pour le monde de la culture et les restaurateurs, qui à Lille ont tous respecté les protocoles sanitaires. Nous continuerons à les aider et demandons au gouvernement d’amplifier leur soutien », a ajouté Martine Aubry. Et c’est d’autant plus frustrant que les restaurateurs lillois n’ont compris clairement ce qu’ils pouvaient légalement faire que lundi. Reste l’espoir de voir levée la règle obligeant les clients des restaurants, brasseries et salons de thé à manger pour pouvoir consommer une boisson.