TRANSPORTL'aéroport de Lille prend des mesures pour limiter les vols de nuit

Lille : L'aéroport prend des mesures pour limiter les vols de nuit

TRANSPORTLes compagnies aériennes seront pénalisées financièrement pour chaque mouvement effectué entre 22h et 6h du matin
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Laisse dormir les gens. Les riverains de l’aéroport de Lille-Lesquin ont eu des sueurs froides lorsqu’ils ont appris que les nouveaux gestionnaires de l’infrastructure avaient décidé de doubler sa surface. L’ambition étant de passer de 20.000 à 24.000 le nombre de décollages et d’atterrissages annuels à l’horizon 2039. Pour tâcher de limiter les nuisances sonores, le Syndicat mixte des aéroports de Lille et Merville (Smalim), propriétaire de l’équipement, a décidé de taxer lourdement les vols de nuit.

Jeudi, le Smalim et la société exploitante Aéroport de Lille SAS ont dévoilé aux différentes compagnies aériennes présentes à Lille un plan maniant habilement la carotte et le bâton. L’idée de fond était d’inciter ces mêmes compagnies à faire voler leurs avions le jour et les laisser au parking entre 22h et 6h du matin. Pour cela, c’est la grille des redevances qui a été remaniée.

Forte majoration des redevances d'atterrissage la nuit

Il y a d’abord « la mise en place d’une offre tarifaire incitative permettant aux compagnies de développer un réseau de liaisons internationales depuis Lille », expliquent les parties prenantes dans un communiqué. L’autre carotte, c’est « la gratuité de stationnement pour les appareils stationnant au moins sept heures consécutives » entre 22h et 6h.

Côté bâton, il est prévu d’appliquer une « majoration de 60 % des redevances d’atterrissage, applicable à l’ensemble des appareils opérant dans ce créneau nocturne », détaille le communiqué. Et, en fonction de la classe acoustique des avions, « une sur-majoration, pouvant aller de 20 à 100 % » sera appliquée.

De quoi faire réfléchir les transporteurs aériens dont les finances ont déjà largement été mises à mal par la crise du coronavirus. Ces mesures entreront en vigueur dès le 1er janvier 2021.