Coronavirus à Lille : Le festival Ciné comédies se tiendra malgré l’épidémie
LOISIRS•La troisième édition de Ciné comédies a été maintenue tout en devant s’adapter aux consignes sanitaires liées à la crise de la Covid-19Mikaël Libert
Le monde de la culture et de l’événementiel est l’une des grandes victimes du coronavirus. Depuis l’apparition de l’épidémie en France, mais aussi depuis le déconfinement, on ne compte plus les événements reportés ou, pire, annulés. Malgré tout, certains se sont maintenus tout en s’adaptant. C’est le cas du festival Ciné comédies qui doit se tenir à Lille, du 30 septembre au 4 octobre.
« C’est un peu le plan de relance de la comédie, une maladie contagieuse mais, pour une fois, c’est une bonne chose », a lancé jeudi matin Yann Marchet, co-fondateur de Ciné comédies, lors de la présentation de la programmation du festival. Inutile de préciser qu’il faisait allusion à l’épidémie de coronavirus, laquelle a largement bouleversé l’organisation du festival sans toutefois en venir à bout. Initialement, un focus sur le Québec était prévu pour cette troisième édition, mais, « faute d’avion et à cause des mesures sanitaires, il était impossible d’inviter des étrangers », poursuit-il.
Un festival presque 100 % français
Alors les organisateurs se sont débrouillés avec ce qui se fait en France et l’on n’y perd pas forcément. En ouverture, le 30 septembre, sera projeté en avant-première C’est la vie, un film de Julien Rambaldi (Bienvenue à Marly-Gomont) avec Josiane Balasko et Léa Drucker. L’autre inédit, ce sera le premier film en tant que réalisateur de Laurent Lafitte, L’origine du monde, dans lequel il partagera l’affiche avec Karin Viard.
Le festival mettra aussi en avant deux centenaires. Yves Robert d’abord, en hommage à qui seront projetés La guerre des boutons et Signé Arsène Lupin. Le second, ce sera Robert Lamoureux, réalisateur entre autres de la série La 7e compagnie. « Ce sont des cinéastes que l’on ne voit jamais lors des rétrospectives. Pourtant, ''La 7e compagnie'' a été le plus gros succès d’audience télé pendant le confinement », s’étonne Jérémie Imbert, le second co-fondateur de Ciné comédies.
Bourvil sera aussi mis à l’honneur dans une exposition au Palais Rihour et avec la projection de La traversée de Paris et du Corniaud. Son fils sera d’ailleurs invité pour parler des relations de Bourvil avec l’autre grand nom de la comédie française, Louis de Funès. Deux autres guests ont répondu présent, Agnès Jaoui et Jean-Paul Rappeneau.
« On va s’adapter et suivre les directives de la préfecture »
Pour quitter la France, ce sera par grand écran interposé. Les organisateurs ont ainsi concocté une rétrospective de comédies américaines des années 1980. C’est dans ce cadre qu’aura lieu le gros événement du festival : la projection en plein air à Saint-Sauveur des Blues brothers. « On ne sait pas où en sera l’épidémie à ce moment, mais on va s’adapter et suivre les directives de la préfecture. Il faudra être réactifs », reconnaît Yann Marchet.
Autre conséquence du coronavirus, l’essentiel du festival se déroulera dans les cinémas Majestic et UGC de la rue de Béthune, à Lille. Il faudra aussi penser à réserver ses places, même si la plupart des projections sont gratuites. Et, si « 95 % » de la programmation est connue ce jeudi, le reste dépend des distributeurs. On ignore toujours par exemple quel film sera diffusé lors de la soirée de clôture.