Coronavirus à Lille : Quelles pistes sont travaillées pour préparer le déconfinement ?
EPIDEMIE•La maire de Lille a déjà évoqué plusieurs solutions pour préparer la sortie progressive du confinementMikaël Libert
L'essentiel
- Le déconfinement progressif doit intervenir en France à partir du 11 mai.
- La ville de Lille a commencé à travailler sur la stratégie de sortie de confinement.
- Les pistes concernent notamment l’école, la mobilité ou les transports publics.
Préparer le terrain. Le président de la République a annoncé la date du 11 mai pour entamer le déconfinement progressif dans la crise sanitaire du coronavirus. Si les grandes lignes de cette étape vers un retour à la vie normale ont été évoquées par le gouvernement, il reste de nombreuses inconnues. A J-17 de la date tant attendue, la ville de Lille a déjà commencé à travailler à des solutions pour préparer le déconfinement de ses habitants.
Martine Aubry l’avait dit, elle ne va pas forcément chercher des poux dans la tête du gouvernement sur la gestion de la crise du coronavirus. Pour autant, concernant la fin du confinement, il y a quelque chose qui bloque : la reprise des cours dans les écoles. Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a prévu une rentrée par étapes sur trois semaines avec, dès le 11 mai, le retour en classe des grandes sections, CP et CM2.
Certains élèves à l'écoles, certains restent chez eux
« Nous sommes en capacité d’assurer cette première étape. Mais nos locaux ne nous permettent pas d’aller au-delà de ces trois niveaux pour assurer les gestes barrière », a annoncé Martine Aubry. L’élue voit plutôt une poursuite de l’aide au soutien scolaire pour les autres enfants en attendant la rentrée de septembre. Pour cela, la ville va poursuivre, en lien avec Emmaüs connect, l’équipement des familles qui en ont besoin en outils numériques. Une plateforme téléphonique a aussi été lancée pour accompagner les parents dans leur rôle éducatif.
Nous en avons déjà parlé, la mairie souhaite équiper l’ensemble de sa population de masques avant la date du déconfinement. Plus de 200.000 masques ont été commandés à des entreprises en France et à l’étranger. A cela, il faut ajouter ceux qui sont actuellement confectionnés par des bénévoles au sein d’ateliers de couture au sein de l’hôtel de ville. De son côté, les Hauts-de-France ont aussi lancé une commande de six millions de masques afin de les distribuer à tous les habitants de la région.
Une mobilité post-confinement
La ville est aussi en train de travailler à un plan de mobilité post-confinement. Logiquement, il s’agit d’éviter la surfréquentation des transports publics, lieux propices à la promiscuité et donc à la contamination. « Nous étudions un plan de tracé temporaire pour les vélos. Des endroits qui seraient réservés aux piétons », a expliqué Martine Aubry sans davantage de précision. La maire assure aussi plancher avec la Métropole européenne de Lille (MEL) à l’aménagement du réseau de bus.
Pour les transports en commun justement, Patrick Jeantet, président de Kéolis, exploitant du réseau Ilévia, incite le gouvernement à rendre obligatoire le port du masque. Dans une interview à l’AFP, il a affirmé travailler à « la possibilité, en tout cas dans les métros et les trams, d’avoir des équipes volantes qui désinfectent continuellement les rames, toute la journée, avec des produits virucides. »
Beaucoup d’hypothèses, beaucoup de pistes et encore beaucoup de boulot. Rien d’étonnant finalement puisque l’Etat peaufine encore sa stratégie de sortie du confinement. « Il faut que le gouvernement nous donne des directives générales et qu’il nous fasse enfin confiance », a martelé Martine Aubry, mercredi, lors du journal télévisé de France 2.