Cryptomonnaies: Un distributeur automatique d'achat-vente est ouvert depuis samedi dernier dans un quartier populaire de Lille
ECONOMIE•Depuis le week-end dernier, il est possible d'acheter ou de vendre quatre cryptomonnaies via un un automate installé dans un local rue Eugène-Jacquet, dans le quartier de FivesVincent Billet
L'essentiel
- La société polonaise ATS a installé dans un quartier populaire de Lille un distributeur automatique de cryptodevises.
- Accessible depuis samedi dernier, il permet d'acheter et de vendre les cryptomonnaies les plus courantes.
- C'est le quatrième dispositif de ce type en France, alors que la Belgique en compte 17 et les Etats-Unis plus de 4.500.
Bitcoin, Ether, Dash ou Litecoin, faites votre choix. « Les cryptomonnaies fondamentales », précise le responsable du développement de la jeune société polonaise ATS. Toutes les quatre sont disponibles à l’achat ou à la vente via le distributeur installé depuis quelques jours par cette entreprise dans le quartier populaire de Fives, à Lille, comme l’a révélé la Voix du Nord mercredi.
Derrière la porte de ce « bureau de change » situé rue Eugène-Jacquet, le Graal du fada de cryptomonnaies. Avant de pouvoir accéder au distributeur, il faudra convaincre le téléopérateur d’ouvrir les sas sécurisés commandés à distance. Logique, car si les monnaies sont virtuelles, l’argent des achats et ventes, lui, est bien réel. Le distributeur n’accepte d’ailleurs que le liquide…
Quatre automates en France, 4.568 aux Etats-Unis
Il vous en faudra un peu : le bitcoin, divisible, s’affiche à un peu moins de 8.000 euros. En contrepartie, le client repartira avec un QR code ou un crédit sur les plateformes de cryptomonnaie. Et certains devraient venir de Belgique, voire de plus loin. « On vise aussi les frontaliers. Les gens se déplacent de loin pour ça », glisse le responsable. Quant au choix de ce quartier lillois, très populaire, au lieu du centre-ville il justifie : « Les bailleurs sont frileux et notre société récente. Ici, les gens pourront se garer facilement… »
Parmi les clients attendus, des investisseurs et d’autres plus joueurs. « Il y a beaucoup de spéculateurs… » Et sans doute quelques novices. La France est à la traîne sur les cryptomonnaies. Ce distributeur, le troisième en France de la société ATS après Nice et Rouen, n’est que le quatrième au niveau national. « C’est assez rare pour le grand public », reconnaît-il. Rien qu’en Belgique, il y en a dix-sept, selon cointatmradar.com. Et 4.568 aux Etats-Unis.