VIDEO. Municipales 2020 à Lille : Sa candidature à peine annoncée, les opposants de Martine Aubry réagissent
ELECTIONS•Les adversaires de Martine Aubry aux prochaines municipales à Lille critiquent son bilanG.D. avec AFP
L'essentiel
- La maire (PS) de Lille, Martine Aubry, a annoncé sa candidature pour un 4e mandat à Lille.
- Ses adversaires aux prochaines municipales ont unanimement dénoncé son bilan.
Ils n’ont pas perdu de temps. Après l’annonce, jeudi, par Martine Aubry (PS) de sa candidature à un quatrième mandat à Lille, ses adversaires aux prochaines municipales ont unanimement dénoncé, ce vendredi, le bilan de celle qui siège à la mairie depuis 2001.
Stéphane Baly, tête de liste EELV avec Stéphanie Bocquet, a dit à l’AFP être « tombé de sa chaise » en lisant sa déclaration de candidature dans La Voix du Nord. « On découvrirait une maire plus écolo que les écolos. On a l’impression que ce n’est pas la maire qui depuis trois mandats a bétonné la ville », a-t-il insisté, alors que Martine Aubry a promis un programme « écologiquement fort ».
Un positionnement « hyper opportuniste »
Stéphane Baly, qui est par ailleurs conseiller municipal délégué aux énergies à Lille, dénonce un positionnement « hyper opportuniste » et une candidature qui ne correspond pas aux « aspirations de renouveau démocratique ».
La maire de Lille a cependant estimé avoir fait « de très belles choses avec les Verts », qui font partie de la majorité municipale depuis 2001 et présenteront une liste au premier tour, comme depuis 1977.
« En évoquant la justice sociale et la transition écologique, Martine Aubry envoie un signe aux élus EELV dont la présence incertaine à ses côtés est une nécessité pour espérer l’emporter au second tour », estime, à son tour, Thierry Pauchet, candidat (DVD) et élu d’opposition.
« Je constate que cette ville est plus dure »
« Que n’a su faire Martine Aubry en 18 ans qu’elle saurait faire avec 6 années de plus ? », s’interrogent également dans un communiqué Julien Poix et Élodie Cloez, chefs de file locaux de La France insoumise pour les municipales. Ils voient en Lille une « ville bétonnée, socialement fracturée, à plusieurs vitesses ». Il « est venu le temps de la transition », a estimé, sur RTL, Adrien Quatennens, député LFI de Lille.
« Il me tardait que Mme Aubry soit clairement mon adversaire politique », s’est réjoui auprès de l’AFP Marc-Philippe Daubresse, candidat des Républicains (LR), jugeant qu’elle faisait jusqu’ici campagne « en utilisant les moyens de sa mairie ».
« Sur le fond, je constate que cette ville est plus dure, qu’on y vit plus mal qu’avant, affirme Marc-Philippe Daubresse. L’autre priorité c’est de changer la gouvernance verticale, autoritaire, de madame Aubry, pour la transformer en une gouvernance décentralisée et consensuelle ».
« Ça m’est complètement égal »
L’ancienne directrice de cabinet de la maire de Lille, Violette Spillebout, elle-même candidate avec l’étiquette LREM, avait évoqué, jeudi, « l’échec de la parole politique » et des « convictions » de la fille de Jacques Delors.
Cette dernière n’a pas manqué de lui répondre, dans La Voix du Nord. « On ne peut pas à la fois soutenir la politique du président de la République et prétendre faire le contraire ici », a-t-elle déclaré, en référence à une récente sortie de Violette Spillebout, assurant ne pas se reconnaître en « candidate macroniste ».
Quant à Eric Cattelin-Denu, candidat Rassemblement national (RN), interrogé par l’AFP, il considère cette annonce comme un « non-évènement » : « Ça m’est complètement égal. Ce pétard mouillé [autour de sa candidature] aura vécu tant le constat de cette fin de mandat est navrant. Nous on dénonce son bilan. Elle est isolée, usée et largement contestée ».