TRANSPORTSLes Hauts-de-France exigent un remboursement pour les TERGV supprimés

Hauts-de-France: La région exige un dédommagement à la SNCF pour les TERGV supprimés

TRANSPORTSLe président de la région, Xavier Bertrand, s’est fendu d’une lettre très ferme au patron de la SNCF
Mikaël Libert

Mikaël Libert

«Remboursez ». On sait depuis longtemps tout l’amour que se portent mutuellement le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et la SNCF. Une téléréalité dramatique dans laquelle, à la fin de chaque épisode, ce sont les usagers des trains régionaux qui prennent. Mardi, l’ancien ministre a dénoncé une « rupture de contrat » qui lie la région au transporteur en raison de la suppression des TER à grande vitesse (TERGV).

Mardi, la plupart des TERGV qui devaient normalement circuler dans les Hauts-de-France ont été supprimés. Plus généralement, le trafic ferroviaire avait été fortement perturbé en raison d’un mouvement de grève des cheminots. Malgré le contexte, le président de région n’a pas, mais pas du tout, apprécié qu’on lui sucre des trains : « La SNCF a décidé de supprimer sans aucune concertation des TERGV, notamment aux heures de pointe. Ceci n’est pas acceptable », écrit Xavier Bertrand à Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF.

Sacrifiés sur l’autel des TGV

Le patron des Hauts-de-France soupçonne le transporteur ferroviaire d’avoir « privilégié les circulations de l’activité Voyages entre Lille et Paris ». Autrement dit, d’avoir sacrifié les TERGV au profit des TGV.

Du coup, la région exige de la SNCF le remboursement « de l’intégralité des charges engagées » ainsi que le « dédommagement intégral des usagers ». Pour Xavier Bertrand, il s’agit en effet d’une « rupture du contrat de service public qui lie la région et SNCF Mobilités ».

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Manifestement, les usagers des trains n’ont pas fini d’en baver. En effet, un autre mouvement de grève se profile, début décembre. Si les organisations syndicales prévoient un mouvement très suivi, le vice président en charge des transports à la région, Franck Dhersin, annonce déjà la guerre. Sur Twitter, mercredi matin, il assurait que « probablement aucun train ni TER ni TERGV ni TGV ni Eurostar » ne circulerait dans les Hauts-de-France entre le 5 et le 9 décembre. Une prévision alarmiste au doigt mouillé qui n’a pas été confirmée par la SNCF.