Municipales 2020 à Lille : La candidate LREM s’en prend à EELV qui n'exclut pas de s’allier aux Insoumis
ATTAQUES•Violette Spillebout tire à boulets rouges sur l’EELV Stéphane Baly, qui a déclaré faire la différence entre ses adversaires et ses alliés potentiels, à gauche20 Minutes avec AFP
Violette Spillebout, candidate LREM aux élections municipales à Lille, a estimé samedi que son rival EELV, Stéphane Baly, avait « franchi la ligne jaune » en évoquant une possible alliance, au second tour, avec « les extrémistes » de La France insoumise. « Nous ne pouvons cautionner l’action de certains militants écologistes qui veulent intégrer LFI à une majorité municipale. Nous pouvons travailler en bonne intelligence avec la gauche, le centre et les écologistes audacieux et responsables, avant le premier ou entre les deux tours, mais jamais avec les extrêmes. »
Une réaction aux propos tenus mardi par le candidat écologiste, qui s’est dit prêt à faire alliance, au second tour, avec les Insoumis. Stéphane Baly avait ainsi distingué ses « concurrents ou futurs partenaires », à savoir le PS, LFI et le PCF, de ses adversaires, « la droite et Spillebout ». Il avait comparé au passage l’ancienne directrice de cabinet de la maire socialiste Martine Auby à « Iznogoud » en estimant qu’elle ne cherche qu’à « être calife à la place du calife » et l’avait accusée de « braconner les voix écologistes » alors que, selon lui, « elle n’est pas écolo ».
Pas de leçons d’écologie à recevoir, dit Spillebout
« Stéphane Baly et son équipe sont bien mal placés pour donner des leçons d’écologie aux candidats concurrents », lui rétorque Violette Spillebout, alors qu’ils sont comptables du « bilan alarmant » en matière écologique à Lille puisqu’ils sont aux « manettes », dans l’équipe de Martine Aubry, depuis 2001.
« Voter Baly en 2020, c’est voter Aubry + Mélenchon, c’est voter pour que la même équipe continue de diriger avec les méthodes et les convictions de l’extrême gauche, c’est voter pour que rien ne s’améliore, et pire, pour que Lille s’isole et s’enferme un peu plus, au sein d’une Europe où elle n’a déjà plus beaucoup d’aura », lâche-t-elle encore.