VIDEO. Lille : Les moules et autres aliments placés sous haute surveillance avant la Braderie
ALIMENTATION•Les premiers contrôles sanitaires ont révélé des négligences de la part de certains restaurateurs lilloisGilles Durand
L'essentiel
- La Braderie de Lille se tient samedi 31 août et dimanche 1er septembre.
- Les services de la préfecture ont effectué des contrôles sanitaires auprès de certains restaurateurs installés sur le secteur de la Braderie.
- Un tiers des établissements lillois ne respectaient pas les règles d’hygiène nécessaires à l’événement.
«Le risque le plus évident n’est pas un attentat, mais les problèmes gastriques liés à la nourriture ». En aparté, le préfet du Nord, Michel Lalande, n’a pas hésité à recentrer les enjeux de la sécurité de la Braderie de Lille 2019, lors d’une conférence de presse, organisée lundi sur le sujet.
Plus de 3.000 agents de l’Etat seront, certes, sur le pont, samedi 31 août et dimanche 1er septembre, pour garantir le bon déroulement d’un événement qui attire, selon la mairie de Lille, environ 2 millions de visiteurs, chaque année.
Absences en matière d’hygiène
Mais avant le déploiement des forces de l’ordre et des services de secours le jour J, les pouvoirs publics se focalisent sur les contrôles autour de l’alimentation. Surtout avec les températures élevées qui se profilent à l’horizon de cette fin de semaine.
Et les premiers résultats sont loin d’être rassurants. Parmi une cinquantaine de restaurants inspectés sur le secteur braderie, « un peu moins d’un tiers ne sont pas aux normes et, la plupart, pour des absences en matière d’hygiène », avoue la Direction départementale de la protection de la Population (DDPP) du Nord.
Une quinzaine d’établissements sont donc dans le collimateur de l’autorité publique. « On pourrait même aller vers certaines fermetures administratives dans les jours à venir si les anomalies persistent », assure Joëlle Féliot, directrice de la DDPP.
Environ 500 tonnes de moules ingurgitées
Le volet sanitaire de la braderie a toujours été un sujet un peu tabou. Quand environ 500 tonnes de moules sont ingurgitées en un week-end, difficile d’imaginer qu’il n’y en ait pas quelques-unes en délicatesse avec les règles d’hygiène. « Aucune intoxication alimentaire n’a été déclarée l’an dernier », affirme pourtant la DDPP. Et les urgences du CHRU de Lille ne communiquent aucun chiffre sur le sujet.
Les pouvoirs publics reste néanmoins vigilants. D’autant que surveiller la conformité des denrées alimentaires est devenu plus simple depuis 2017. Finis les vendeurs ambulants qui foisonnaient, surtout le long du boulevard de la Liberté.
21 food trucks officiels
« Les contrôleurs devaient souvent intervenir en plein rush pour vérifier la température de conservation et en cas de problème, c’est toute la nourriture qui était détruite », raconte la directrice de la DDPP. Un processus de contrôle qui provoquait souvent d’énormes tensions.
Retrouver le dossier sur la Braderie
Ces mesures existent encore mais elles peuvent se mettre en place préventivement car elles ne concernent désormais que 21 food trucks professionnels officiellement répertoriés par la mairie et installés selon les besoins. « On fait un gros effort sur l’implantation de ces food trucks pour compenser l’absence de restaurateurs sur certains secteurs », explique Jacques Richir, adjoint à la mairie de Lille.
Cette nouvelle organisation, qui interdit toute implantation sauvage, facilite le travail des contrôleurs. « On peut aussi effectuer des vérifications sur les véhicules frigos qui viennent ravitailler », note Joëlle Féliot de la DDPP. On devrait pouvoir manger sereinement.