Partir en virée avec une vieille dame. Si certains rêvent de se la péter en voiture de sport, d’autres préfèrent le charme pépère de cylindrées plus modestes. C’est le cas de Jeoffrey Decoupigny, un jeune Lillois de 25 ans, qui voue une passion sans borne pour les 4L. Afin de rendre accessible au plus grand nombre les joies de balades à bord de la mythique Renault 4, il a créé l’agence de voyages 4L Tour.

« C’est un véhicule à la mécanique très simple »

C’est à 20 ans que Jeoffrey a restauré entièrement sa première 4L. « Je suis passionné de voitures anciennes, et particulièrement de la Renault 4. C’est un véhicule à la mécanique très simple, idéal pour commencer », explique-t-il. Depuis, le jeune homme en a retapé une dizaine. « Renault l’a produite pendant 30 ans à plus de huit millions d’exemplaires. On en trouve partout pas trop cher et toutes les pièces sont disponibles, soit en reproduction, soit d’occasion », poursuit-il.

Ses voitures, il a commencé à les louer pour les mariages, les anniversaires ou pour participer à des rallyes raids. « J’y ai participé moi-même mais le désert, on a vite fait le tour, assure Joeffrey. J’ai donc eu l’idée de proposer des escapades en 4L en France et en Europe ». Son agence de voyages offre donc des balades sur une journée, deux jours et, dès 2020, pendant près d’un mois pour un tour d’Europe en 4L.

Un raid de 22 jours à travers l’Europe

« Le principe est toujours le même. Les clients partent au volant de la voiture avec un journal de bord leur indiquant la route à suivre, les étapes. Ils n’ont même pas besoin de GPS », détaille le fondateur de 4L Tour. A la journée, par exemple, on peut aller jusqu’au Touquet ou à Bruges en passant par les petites routes. La prestation coûte, pour quatre personnes, moins de 200 euros. Pour le raid de 22 jours à travers l’Europe, en juillet 2020, comptez près de 2.800 euros pour deux personnes, tout compris.

Bon, il va sans dire que la Renault 4 n’est pas le moyen de transport le plus écolo. « Je ne suis pas forcément contre l’idée d’équiper les 4L de moteurs électriques. Le problème actuellement reste l’autonomie. Je ne peux pas demander aux clients de passer des heures à recharger les voitures tous les 200 km », regrette le jeune Lillois.