TRANSPORTSOn voit le bout du tunnel pour le doublement de la ligne 1 du métro à Lille

Lille: On voit le bout du tunnel pour le doublement de la ligne 1 du métro

TRANSPORTSLa Métropole européenne de Lille et Alstom se sont (presque) mis d’accord sur un calendrier de mise en service
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Initié en 2012, le doublement de la ligne 1 du métro devrait être finalisé dans 3 ans.
  • La métropole et Alstom sont parvenus à un accord incluant des compensations.
  • Les premières rames de 52 m devraient circuler à l’horizon 2023.

Zizanie dans le métro. Le dernier conseil de la Métropole européenne de Lille (MEL), vendredi, avait une grosse thématique transport. Et parmi les dossiers chauds, comme le SDIT, celui beaucoup plus froid du doublement de la ligne 1 du métro a été abordé. Et il semblerait qu’il y ait du nouveau.

Une histoire vieille de sept ans

Il y a sept ans, la MEL avait annoncé, à grand renfort de superlatifs, le lancement du chantier du doublement de la ligne 1 du métro « au dernier trimestre 2012 ». Un projet qui, à l’époque, avait été chiffré à 510 millions d’euros (puis 620 millions) avec un planning de mise en circulation des nouvelles rames fin 2015. Sauf que, depuis, les retards se sont accumulés, repoussant la mise en service à 2016, puis 2018, puis… En cause, notamment, les difficultés rencontrées par Alstom pour développer le nouveau système de pilotage automatique des futures rames.

Bien sûr, la MEL avait tapé du poing sur la table, rappelant à Alstom que des pénalités de retard importantes, 20% maximum du prix du marché, pouvaient lui être réclamés. L’entreprise avait rétorqué qu’elle n’était pas seule en cause dans les retards constatés. Pour calmer le jeu, une médiation avait été demandée au tribunal administratif de Lille. Et c’est cette procédure qui a donné lieu à un accord entre les deux parties.

Un planing et des compensations envisagées

Dans cet accord, il est « envisagé » une mise en service du nouveau système de pilotage en 2021 sur les rames actuelles. Il faudra néanmoins attendre deux années de plus pour voir arriver les fameuses rames de 52 mètres. En contrepartie de ce retard de huit ans, la MEL a réussi à gratter une compensation financière : 23 millions de pénalités, une prestation de maintenance estimée à 20 millions et 15 millions d’intéressement au cas où Alstom vendrait son système de guidage à d’autres clients. Soit 58 millions maximum. Alstom s’en tire donc à bon compte : sur un marché à 266 millions, les seules pénalités de retard auraient pu se monter à 53 millions.