ECONOMIEL’aciérie Ascoval saura le 2 mai si elle peut être reprise par des Anglais

Ascoval: Le tribunal rendra sa décision le 2 mai sur la reprise de l’aciérie par un groupe britannique

ECONOMIEL'aciérie nordiste pourrait être reprise par le groupe British Steel, le seul repreneur encore en lice
François Launay

F.L. avec AFP

Ascoval pourrait bientôt passer sous pavillon anglais. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a mis en délibéré au 2 mai sa décision sur la reprise de l’aciérie de Saint-Saulve (Nord). Un seul candidat reste en lice : le groupe britannique British Steel.

Selon Nacim Bardi, délégué syndical CGT, British Steel, qui compte maintenir tous les emplois dans l’aciérie, anticipe le Brexit et les économies de taxe carbone qu’elle pourrait réaliser avec cette aciérie tournant à l’électricité face aux hauts fourneaux d’outre-Manche.

« Il y a une mise en délibéré au 2 mai » avec un seul « dossier industriel » toujours « en lice » pour la reprise, celui de British Steel, Calvi ayant « retiré son offre », a déclaré le porte-parole de l’intersyndicale Bruno Kopzinski à l’issue de l’audience.

« Tous les voyants sont au vert »

« Je considère qu’il y a 95 % de chances que ce soit la dernière audience. Tous les voyants sont au vert », avait déclaré Cédric Orban, le PDG de l’aciérie quelques minutes avant le début de l’audience devant le tribunal de commerce.

Les magistrats strasbourgeois avaient accordé le 27 mars un nouveau délai, un mois après le désistement surprise du groupe franco-belge Altifort, une douche froide pour les salariés, désormais 270 après une dizaine de démissions et de départs en retraite.

L’aciérie espère un repreneur depuis plus d’un an

Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, cette aciérie qui fabrique des tubes d’aciers spéciaux attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60 % de l’usine, tout en conservant 40 % des engagements de commandes.

Mi-décembre, le TGI de Strasbourg avait mis fin à un long suspense en validant la reprise de l’usine par Altifort. Mais le projet avait échoué en février, le groupe franco-belge ne parvenant pas à réunir les 35 millions d’euros qu’il s’était engagé à apporter.