Le dernier kilomètre, c’est pour elle. Deux jeunes Nordistes vont bientôt lancer sur le marché, Simone, une trottinette pliable. Déjà vu ? Oui, mais non. L’engin, conçu à Valenciennes, dans le Nord, est présenté comme le plus compact et le plus léger au monde. A tel point que ses inventeurs vont en présenter un prototype au célèbre concours Lépine​.

La problématique du dernier kilomètre

Il y a un an encore, Steven Pingon et Rémy Montagne étaient ingénieurs pour le fabricant automobile Renault, à Douai. Âgés respectivement de 26 et 28 ans, ils ont quitté leur job pour se mettre en ménage à plein temps avec Simone, un projet devenu très concret de trottinette ultra-compacte. « Steven travaillait à Paris et c’est là-bas qu’il a été confronté au problème de parcourir le dernier kilomètre lors de ses déplacements en transports en commun. L’idée de Simon vient de là », explique Rémy, co-fondateur de la société « Les trottinettes Simone ».

Les deux ingénieurs auraient pu plancher sur un hoverboard ou un skate-board, mais ces engins sont « trop difficiles d’appréhension pour la plupart des gens », assure Rémy. Alors ils ont choisi la trottinette. En deux ans de boulot sur leur projet, ils ont réussi à sortir un prototype digne de leurs attentes. « Elle se déplie en 15 secondes et, en mode plié, en fait environ la taille d’une ramette de papier A4 pour un poids de 3kg », détaille l’ingénieur.

Entièrement imprimée en 3D

Pour être aussi compacte et à la fois résistante, Simone est faite de pièces très techniques, réalisées en impression 3D pour celles en plastique et celles en métal : « Nous avons finalisé le dépôt des brevets cette semaine seulement. Remporter une médaille au concours Lépine serait une sorte de reconnaissance pour la technologie déployée pour fabriquer Simone », poursuit Rémy Montagne.

Reste que la technologie à un prix et qu’il est relativement cher : 299 euros, soit le prix qu’une trottinette électrique d’entrée de gamme. « C’est vrai que c’est assez élevé. Nous pensons pouvoir tout de même convaincre tout une catégorie d’urbains, notamment grâce à sa compacité mais aussi à son design », glisse le co-fondateur. Il ajoute néanmoins que le coût, lié à une fabrication à petite échelle, pourrait diminuer si la production devait grimper en flèche.

Et parce que Rémy et Steven n’oublient pas les utilisateurs potentiels un peu fainéants, ils travaillent déjà au développement d’une Simone électrique, la e-Simone. Elle devrait être tout aussi compacte que sa grande sœur puisqu’elle sera faite à 80 % avec les mêmes pièces. Pour le prix et pour la disponibilité, il faudra attendre un peu. Pour la Simone manuelle, les précommandes ont ouvert, jeudi, pour une livraison au mois d’octobre prochain.